JOURNAL DE L'UNIVERSITÉ DU QUÉBEC A HULL
(Volume 10, numéro 2 le 12 octobre 1998 )



Bilan international de l'économie sociale

Prêt d'études doctorales à Louise Briand

Les retombées d'une recherche internationale

Agrément du bac en sciences infirmières

Journée annuelle de périnatalité

L'infirmière et la santé sur l'Internet

Nouvelle formation reliée à la pratique privée en sciences infirmières

Résultats aux examens de juin chez les CGA

Succès à un concours international

Des Français aux études à l'UQO

Profil de la personne dirigeante syndicale

La pensée du mois...

«Ce qui a été perdu ne se retrouve pas, vaine quête de jadis, mais se reconstruit....» Louis René des Forêts.

Bilan international de l'économie sociale

Insertion et nouvelle économie sociale, un bilan international, tel est le titre d'un nouveau volume qui a été lancé le 1er octobre 1998 à l'Université du Québec à Hull (UQO). Il est paru chez Desclée de Brouwer (Paris) sous la direction de trois chercheurs : le professeur et sociologue Louis Favreau, du Département de travail social de l'UQO, l'économiste belge Jacques Defourny, de l'Université de Liège, et le sociologue français Jean-Louis Laville, du Centre national de la recherche scientifique (CNRS).

L'économie sociale est-elle une solution à nos problèmes de société? Permet-elle d'aplanir des difficultés liées à la crise de l'emploi et du travail, de s'attaquer efficacement à la pauvreté, à l'exclusion et au chômage? Le professeur Favreau a déclaré que «si l'économie sociale a été mise à l'avant-scène publique par le gouvernement Bouchard comme réponse possible à ces questions, peut-être convient-il de voir ailleurs, dans des sociétés comme la nôtre, s'il en a été de même.»

L'universitaire hullois a indiqué que l'ouvrage est de nature «à intéresser les intervenants, décideurs et chercheurs qui se préoccupent des manifestations contemporaines de la question sociale, comme la pauvreté, l'exclusion et le chômage de même que du renouvellement des politiques publiques.»

Le document renvoie à une recherche qui s'est échelonnée sur une période de quatre ans. «Elle tente d'examiner les nouvelles initiatives locales, communautaires ou associatives, de développement et d'emploi, donc de lutte contre le chômage, dans neuf pays.»

La publication fait le point sur la question de l'économie sociale d'aujourd'hui à partir d'études de cas réalisées par des équipes de chercheurs de huit pays d'Europe et du Canada. La réunion de leurs écrits constitue un bilan international. «Son originalité est d'avoir croisé des disciplines souvent opposées, l'économie et la sociologie.»

Le livre fait aussi état des contraintes imputables à la crise de l'État-providence, comme la baisse des services collectifs dans les communautés. Il est notamment question de secteurs qui cherchent à répondre à des besoins nouveaux tels que l'aide à domicile, le soutien à la famille et aux enfants dans les écoles ou la récupération et le recyclage.

Le document a été publié en français et en espagnol. Une édition en italien et en anglais est prévue pour bientôt. «Le livre a déjà été identifié en Europe comme étant un ouvrage de référence», d'indiquer le professeur Favreau.

La recherche met plusieurs points en évidence. «La question de l'insertion par le travail, par l'activité économique, ne se réduit pas à des mesures des pouvoirs publics. Il s'agit la plupart du temps d'initiatives émanant des communautés locales. À l'origine, des mouvements sociaux, comme des associations, des syndicats et des groupes de femmes ont été les foyers animateurs de ces initiatives qui ont donné naissance à de nouvelles générations d'associations et de coopératives, donc à une nouvelle économie sociale.»

Le livre souligne que l'avenir de ces initiatives repose en grande partie sur la capacité d'entrepreneurship qu'elles sauront développer. Il dépend également de la disposition des pouvoirs publics à reconnaître leur utilité, notamment en leur accordant un financement récurrent et en faisant preuve d'une flexibilité qui laisse place à l'innovation.

Les puissantes institutions de l'économie sociale, comme le Mouvement Desjardins et les grandes coopératives agricoles, ont aussi un rôle important à jouer. Il est fonction de leur capacité de soutenir le développement de ce secteur d'activité économique en s'engageant dans de nouveaux créneaux comme l'aide à domicile, l'environnement et les coopératives de travail.

Le professeur Louis Favreau a précisé que les travaux au niveau local ont été réalisés par l'intermédiaire de la Chaire de recherche en développement communautaire (CRDC) de l'UQO, dont il est le directeur. «La Chaire a été un dispositif clé à l'UQO pour la réalisation du travail. Au cours des deux dernières années, elle a d'ailleurs publié plus d'une quinzaine de cahiers de recherche et organisé une dizaine de séminaires de réflexion et d'analyse autour d'initiatives d'insertion, de développement local et d'économie sociale.»

 

Louis Favreau

Il a rappelé que la CRDC «maintient des contacts internationaux avec le Sud, soit avec le Chili, le Pérou, le Togo et le Sénégal. Elle en fait tout autant avec l'Europe, dont la France, la Belgique, l'Espagne, l'Italie et l'Angleterre.»

La Chaire compte en ses rangs sept chercheurs de l'UQO et six d'autres universités comme Concordia, l'Université du Québec à Montréal (UQAM), Laval, l'École des Hautes Études Commerciales et Ottawa. Elle touche à quatre disciplines : la sociologie, l'économie, le travail social et les relations industrielles.

Louis Favreau a ajouté que la contribution québécoise au projet a été fournie par l'équipe d'économie sociale du Collectif de recherche sur les innovations sociales dans les entreprises et les syndicats (CRISES), dont il est le responsable. Elle regroupe neuf chercheurs de même que 30 étudiants et étudiantes de 2e et 3e cycles de l'UQO, de l'UQAM, de l'Université du Québec à Rimouski (UQAR) de même que de l'Université Laval.

Le CRISES travaille depuis bientôt dix ans à analyser les diverses crises que traverse notre société, que ce soit celles de l'emploi, de l'État social ou des valeurs. Son action a surtout porté sur l'observation et l'analyse des nouvelles réponses à ces crises qui se font jour, comme la signature d'un contrat de travail qui implique la participation à un fonds d'investissement d'une centrale syndicale.

Le professeur Favreau a aussi donné l'exemple de l'émergence d'une entreprise d'économie sociale à la faveur d'une reprise d'entreprise, une coopérative ambulancière, par exemple, ou la mobilisation d'une communauté pour sa survie et son développement autour d'une corporation de développement économique communautaire (CDEC), comme c'est le cas aujourd'hui à Hull, Gatineau et Buckingham.


Prêt d'études doctorales à Louise Briand

La professeure Louise Briand, du Département des sciences comptables de l'Université du Québec à Hull (UQO), a remporté les honneurs d'un programme de l'Ordre des comptables agréés du Québec (OCAQ).

Elle a obtenu un prêt de 20 000 $ dans le cadre du Programme d'aide aux études doctorales que cet organisme a créé l'an dernier. La somme sera attribuée sur deux ans.

La professeure Briand est la première récipiendaire de cette aide, qui a été remise le 31 août dernier par Gérard Caron, FCA, président-directeur général de l'OCAQ, lors de l'assemblée générale annuelle du Regroupement des comptables agréés de l'Outaouais.

Le programme de la corporation professionnelle a pour but d'appuyer financièrement la recherche universitaire de troisième cycle. Un concours aura lieu à tous les deux ans.

Louise Briand, qui est membre de l'OCAQ depuis 1982 et enseigne à l'UQO depuis 1989, poursuit des études doctorales en administration à l'École des Hautes Études Commerciales de l'Université de Montréal, dans le cadre du doctorat conjoint.

Sa thèse porte sur le contrôle de gestion comme construction sociale. Elle vise à offrir de nouvelles explications pour comprendre la construction des structures d'organisation et des pratiques comptables dans les entreprises.

Lors de la rencontre du 31 août, le Regroupement des CA de l'Outaouais et l'OCAQ ont remis trois bourses à deux étudiantes et à un étudiant pour souligner l'excellence de leurs résultats académiques. Les boursières sont Emmanuelle Fortier, de l'UQO, et Chantal Ménard, de l'Université d'Ottawa. Le boursier est Mathieu Farley, de l'UQO.


Les retombées d'une recherche internationale

Une recherche internationale sur l'économie sociale, qui s'est échelonnée sur une période de quatre ans, a connu d'importantes retombées, non seulement au moment de sa réalisation mais aussi depuis la rédaction du livre qui en présente les résultats.

La publication en question a pour titre Insertion et nouvelle économie sociale, un bilan international. Son lancement a eu lieu au pavillon Alexandre-Taché de l'Université du Québec à Hull (UQO) le 1er octobre 1998.

Un ouvrage collectif

L'ouvrage collectif a paru sous la direction du professeur et sociologue Louis Favreau, du Département de travail social de l'UQO, de l'économiste belge Jacques Defourny, de l'Université de Liège, et du sociologue français Jean-Louis Laville, du Centre national de la recherche scientifique (CNRS).

Des effets ici même en Outaouais

Le professeur Favreau a indiqué que cette recherche internationale, à laquelle ont participé des universitaires hullois, avait produit des effets ici même à l'UQO.

Elle a amené deux de ses regroupements, soit la Chaire de recherche en développement communautaire (CRDC) et le Groupe d'étude et de recherche en intervention sociale (GÉRIS), à intensifier leur collaboration autour de deux créneaux.

Le premier a pour objet la prévention sociale face à la crise qui touche la famille, les réseaux de voisinage, l'école et le quartier de même que les services collectifs de proximité.

Le second créneau porte sur le développement local. Il comprend notamment les thèmes de l'emploi, du logement et de l'environnement. Il est aussi question du mouvement communautaire et de sa relation avec les nouveaux dispositifs publics que sont les Centres locaux d'emploi (CLE) et les Centres locaux de développement (CLD).

«La collaboration entre la CRDC et le GÉRIS de l'université outaouaise a permis de consolider la recherche autour de ces deux créneaux complémentaires, à l'intérieur desquels s'est aussi effectuée une intensification du travail dans une perspective Nord-Sud», d'ajouter le professeur Favreau.

«Cette recherche internationale a aussi permis d'ouvrir une collaboration plus intensive, non seulement entre plusieurs disciplines et champs d'étude comme la sociologie, l'économie, le travail social, les relations industrielles et les sciences de la gestion, mais aussi entre deux départements de l'UQO, les relations industrielles et le travail social.»

Des retombées au Québec

Dans le même ordre d'idées, le Collectif de recherche sur les innovations sociales dans les entreprises et les syndicats (CRISES), étroitement associé à cette recherche, a élargi ses travaux en économie sociale pour y incorporer les notions de «gouvernance locale» et d'«intérêt général».

Soulignons que ce regroupement est aujourd'hui composé de 15 chercheurs, dont cinq professeurs de l'UQO, ainsi que de 75 étudiants et étudiantes de 2e et 3e cycles de six universités québécoises.

Le regroupement du CRISES dans l'Outaouais est le deuxième en importance après celui de l'Université du Québec à Montréal (UQAM). Il est en partie abrité par la Chaire de recherche en développement communautaire (CRDC) de l'UQO.

Les travaux de recherche du CRISES ont en outre favorisé la collaboration des chercheurs de l'Université du Québec à Hull avec des collègues des cinq autres universités autour du renouvellement du modèle québécois de société.

Ils ont entraîné une réflexion sur le rôle des communautés locales de même que sur celui des services publics et communautaires de première ligne, comme les Centres locaux de services communautaires (CLSC), les Corporations de développement communautaire (CDC), les Corporations de développement économique communautaire (CDEC) et les Sociétés d'aide au développement des collectivités (SADC).

Plus largement, ces travaux traitent de la place de l'économie sociale dans le modèle de société renouvelé et de son interaction avec l'entreprise publique.

Les chercheurs s'interrogent également sur le rôle de l'entreprise publique, à la fois à l'interne dans son organisation du travail, et à l'externe, dans son rapport au territoire et à l'environnement.

Des retombées sur le plan international

Le professeur Favreau a précisé que les retombées sur le plan international se sont notamment concrétisées par la mise sur pied d'une nouvelle équipe de chercheurs de différents pays. L'universitaire hullois en assume la direction en compagnie de l'économiste Jacques Defourny.

Ce groupe travaillera sur la question de l'économie sociale dans les pays du Sud après l'avoir travaillée pour les pays du Nord.

Un partenaire de taille

L'équipe aura un partenaire de taille : le Bureau international du travail (BIT). Ce dernier a inscrit l'économie sociale comme priorité pour tous ses départements et pour ses 55 bureaux régionaux sur l'horizon 1998-2003.

Le professeur Louis Favreau a indiqué que le travail de la nouvelle équipe s'inscrit dans le prolongement de la conférence internationale de l'ONU sur la pauvreté et l'exclusion à Copenhague en 1996 et d'une conférence internationale sur l'économie sociale au Nord et au Sud en Belgique en mars 1997.


Agrément du bac en sciences infirmières

En mai dernier, l'Association canadienne des écoles universitaires de nursing (ACEUN) a agréé le baccalauréat en sciences infirmières de l'Université du Québec à Hull (UQO).

L'agrément est valable pour une période de sept ans. Il porte sur les deux cheminements du programme d'études de premier cycle : la formation initiale et le perfectionnement.

L'organisme a rendu sa décision à la lumière de l'analyse du dossier hullois, rédigée par les trois membres de son équipe visiteuse, en provenance respectivement de l'Université de la Colombie-Britannique, de l'Université de Moncton et de l'Université de Sherbrooke.

Après avoir étudié tous les documents soumis antérieurement à l'appui de la candidature hulloise, l'équipe de l'ACEUN a séjourné à l'UQO pendant une semaine à la mi-mars 1998. Le séjour à Hull a été meublé de rencontres en classe et en milieu de stage avec des étudiants et des étudiantes ainsi qu'avec des personnes chargées de cours. Il y a également eu des échanges avec l'équipe professorale régulière de même qu'avec des personnes diplômées et des employeurs.

La directrice du Module des sciences de la santé de l'UQO, la professeure Francine Major, a indiqué que nous avons fait ressortir les forces du programme, la première étant le fait que les activités d'apprentissage s'intègrent très bien au cadre théorique.

«Il y a aussi notre milieu à échelle humaine, où sont privilégiées les relations individuelles entre le corps professoral et les étudiants et étudiantes.»

La professeure Major a ajouté que notre environnement physique a impressionné l'équipe visiteuse. «Elle a noté le grand nombre de services offerts à la population étudiante, notamment du côté de la bibliothèque, de l'informatique et de l'audiovisuel.

«Elle a de plus reconnu les efforts consentis par les membres du corps professoral en matière de formation doctorale et l'évolution de leurs travaux de recherche depuis quelques années.» Les représentantes de l'ACEUN ont remarqué «l'importance qu'a pour la région de l'Outaouais le programme de formation en sciences infirmières de l'UQO.

«Chez les groupes étudiants, elles ont remarqué que les individus sont très fiers de leur université, qu'ils vivent une très bonne identité professionnelle et qu'ils se sentent prêts pour la pratique.

«En ce 20e anniversaire du programme, l'agrément de sept ans constitue un cadeau.»

ACEUN

La professeure Francine Major a précisé que l'ACEUN est un organisme qui regroupe toutes les écoles et les facultés de sciences infirmières au Canada. Il est responsable de l'agrément des programmes dans cette discipline.

En agréant un programme d'études, l'Association canadienne des écoles universitaires de nursing approuve les normes qui régissent le contenu de ses savoirs et la construction de son plan pédagogique. En outre, elle reconnaît que ces éléments reflètent les valeurs et les orientations du milieu professionnel et favorisent l'atteinte de buts prédéterminés en matière d'éducation. L'agrément fait suite à une évaluation de la valeur des objectifs, des opérations ainsi que des ressources humaines, matérielles et financières qui sont reliés à la prestation du programme d'études. La professeure Major a précisé qu'il y a différents niveaux d'agrément. «En 1994, nous avions obtenu un agrément partiel, compte tenu d'un contexte particulier. Les membres de l'équipe visiteuse de l'ACEUN étaient venus étudier le bac, cheminement perfectionnement. Le programme, avec cheminement formation initiale, en était à ses débuts à ce moment-là.

«De plus, il n'y avait pas de département distinct pour les sciences infirmières. Nous faisions alors partie du Département des sciences humaines; nous n'étions pas autonomes en matière de décisions départementales.»

L'universitaire hulloise a ajouté qu'un facteur important avait permis d'obtenir un agrément partiel en 1994 : la qualité du programme. «En rendant sa décision, l'Association canadienne des écoles universitaires de nursing avait annoncé une autre visite dans quatre ans, ce qui fut réalisé à la mi-mars 1998.»

En guise de conclusion, la professeure Francine Major a indiqué que «l'agrément donne un sceau de qualité à un programme de formation. Cette même qualité, ce sont des gens de l'externe qui la confirment.

«Ainsi, les étudiants et les étudiantes peuvent avoir confiance : ils reçoivent une formation qui va leur permettre d'être des professionnels efficaces dans le système de santé.»


Journée annuelle de périnatalité

C'est le 29 mai dernier qu'a eu lieu en Outaouais l'édition 1998 de la Journée annuelle de périnatalité.

Thème des activités

L'une des conférencières, la professeure Francine de Montigny, du Département des sciences infirmières de l'Université du Québec à Hull (UQO), a indiqué que ce fut, pour les 35 personnes participantes, un moment de pause qui leur a permis «de faire le point sur les moyens à prendre "pour soutenir la maternité et la paternité sans s'essouffler", le thème des activités de cette année.»

 

Les conférencières

Outre Mme de Montigny, la brochette de conférencières comprenait les personnes suivantes :

Ces conférencières ont entraîné leur auditoire dans une réflexion sur leur niveau de stress, sur la gestion de leur temps, ainsi que sur leur score de burnout et de hardiesse.

Elles ont également traité des ressources environnantes, de celles qu'elles ont et utilisent mais aussi de celles qu'elles peuvent développer.

Les ateliers

Le programme des activités comportait également des ateliers. Ils ont été l'occasion, pour les personnes participantes, de discuter de leurs facteurs de risque de burnout, à la fois sur le plan personnel et professionnel.

Il a de plus été question des facteurs modérateurs tels le soutien, la hardiesse et les stratégies d'adaptation.

Un moment particulièrement émouvant

La professeure Francine de Montigny a indiqué que la journée avait connu un moment particulièrement émouvant : la remise du prix Materna 1998 à Noëlla Tremblay-Carreau, infirmière bachelière au CLSC-CHSLD de Gatineau.

Ce prix est décerné par l'Association de santé publique du Québec (ASPQ), conjointement avec le ministère de la Famille et de l'Enfance.

Il a été remis à Mme Tremblay-Carreau afin «de la récompenser pour le développement du projet "Suivi des mères en grandes difficultés et de leurs familles".»

La professeure de Montigny a ajouté que la récipiendaire mérite bien cet honneur puisqu'elle «a été et continue d'être de tous les débats en périnatalité.

«Dévouée au bien-être de la cellule familiale en période périnatale, Noëlla se distingue par sa générosité, sa compétence, sa compassion et sa chaleur humaine.

«Un modèle et un phare pour ses collègues, un mentor pour la relève, Noëlla Tremblay-Carreau, une infirmière qui nous inspire!», de conclure la professeure Francine de Montigny, du Département des sciences infirmières de l'UQO.


 

L'infirmière et la santé sur l'Internet

Trois infirmières ont décidé de passer par l'inforoute pour faire de l'éducation populaire sur la santé. Elles ont conçu un site innovateur accessible via l'Internet. Les initiatrices sont la professeure Francine de Montigny, du Département des sciences infirmières de l'UQO, Suzanne Blais, agente de stage au Module des sciences de la santé de l'UQO, et Huguette Cousineau, chef de l'administration des programmes au CLSC/CHSLD de Gatineau.

Durant les dernières années, l'autoroute électronique est devenue un élément-clé de diffusion de l'information. Une enquête réalisée en 1997 révèle d'ailleurs que, pour 30 % des internautes, la consultation de sites Web remplace la lecture de livres et de magazines. L'initiative des trois collaboratrices s'inscrit dans cette tendance de recherche d'informations sur le Web.

Les pages contiennent des chroniques sur la santé, des jeux et des résumés de lectures. Il est en outre possible de consulter d'autres sites à partir du leur. Le site veut promouvoir la santé à différentes étapes de la vie.

Le projet est le fruit d'une collaboration entre le secteur privé, la Corporation Hiérapolis, un établissement d'enseignement supérieur en soins infirmiers, l'UQO, et l'Ordre régional des infirmières et infirmiers de l'Outaouais (ORIIO). La création et la gestion du site est aussi un reflet de l'engagement des infirmières, des infirmiers, des étudiants, des étudiantes et des professeures en sciences infirmières de la région de l'Outaouais pour rendre visibles les connaissances et les réalisations du personnel infirmier.

Il est possible de consulter le site et de suggérer des thèmes de chroniques à insérer à l'adresse suivante :
www.uqo.ca/m_sante/chroniques/index.html


 

Nouvelle formation reliée à la pratique privée
en sciences infirmières

Les infirmières et les infirmiers qui désirent oeuvrer en pratique privée ont, depuis cet automne, l'occasion de suivre une formation particulière qui leur est destinée.

En effet, l'Université du Québec à Hull (UQO) a ajouté à sa programmation un «programme court de deuxième cycle en pratique privée en sciences infirmières».

Les objectifs visés

La responsable du programme, la professeure Francine de Montigny, du Département des sciences infirmières de l'Université du Québec à Hull, a précisé que la formation de 15 crédits vise à développer des compétences reliées à la gestion d'une pratique privée de même qu'au rôle professionnel de l'infirmière et de l'infirmier dans ce champ d'action.

Un contexte bien particulier

La professeure de Montigny a indiqué que le système de santé vit présentement des bouleversements importants.

Le congé précoce et le transfert vers le secteur communautaire de services habituellement offerts en centre hospitalier en sont deux exemples.

Ces changements engendrent des défis certains notamment en ce qui a trait au besoin d'assurer un suivi et une qualité de services à la clientèle.

Selon l'Ordre des infirmières et des infirmiers du Québec (OIIQ), la situation entraîne des conséquences particulières pour des personnes vivant des problèmes de santé qui se retrouvent à domicile; elles n'ont souvent comme autre ressource que leur réseau personnel.

«L'Ordre des infirmières et des infirmiers du Québec prévoit d'ailleurs une surcharge rapide pour les familles des personnes atteintes de problèmes de santé aigus ou chroniques.»

Solutions alternatives

La professeure Francine de Montigny a ajouté que «des modes de fonctionnement alternatifs doivent être créés et mis en place pour répondre aux besoins de santé de la population de l'an 2000.

«La pratique privée en sciences infirmières est une façon innovatrice de répondre à ces besoins.»

Une réponse attendue

L'universitaire hulloise a précisé que l'Université du Québec à Hull déplorait depuis plusieurs années l'inexistence au Québec d'une formation systématique offerte aux infirmières et aux infirmiers qui souhaitent oeuvrer en pratique privée.

Formation pour les bachelières et bacheliers

«Nous croyions fortement que cette formation devait prendre la forme d'un programme de perfectionnement de deuxième cycle universitaire.

«Nous avons développé une formation qui s'adresse aux infirmières bachelières et aux infirmiers bacheliers qui désirent répondre aux nombreux défis liés à l'exercice de la profession infirmière en pratique privée.»

Renseignements additionnels

Il existe deux moyens pour obtenir d'autres renseignements sur le «programme court de deuxième cycle en pratique privée en sciences infirmières» dispensé par l'Université du Québec à Hull :

francine_demontigny@uqo.ca



Résultats aux examens de juin chez les CGA


NDLR : La professeure Diane Bigras, du Département des sciences comptables, a fait parvenir à la rédaction de L'Uniscope un texte sur le succès remporté par des étudiants et des étudiantes de l'UQO aux examens de juin dernier chez les CGA. En voici le contenu.

Des résultats heureux pour l'Université du Québec à Hull (UQO) aux examens de juin 1998 de l'Ordre des comptables généraux licenciés (CGA)!!!

Les 89 candidatures hulloises aux cinq épreuves ont globalement réussi dans une proportion de 69 %. Cette cote dépasse le taux de réussite au Québec, 64 % et au Canada, 60 %.

En outre, parmi les universités québécoises qui présentaient sept candidatures et plus, l'Université du Québec à Hull est arrivée première en Fiscalité (TX2), avec un taux de réussite de 77 %, deuxième en Vérification de gestion (MU1), avec un taux de réussite de 71 %, et troisième en Comptabilité financière (FA4), avec un taux de réussite de 86 %.

Au tableau des réussites individuelles, quatre étudiantes se sont classées parmi les cinq meilleures au Québec et au Canada à l'examen Vérification de gestion (MU1). La première place revient à Marie-Josée Côté, avec une note de 96 %, et la deuxième à Bonnie Marga avec 93 %. Johanne Martineau, avec une note de 92 %, a obtenu une troisième place ex aequo et Nathalie Dallaire a décroché la cinquième place ex aequo, avec une note de 88 %.

De son côté, l'étudiant Pierre-Yves Daoust est arrivé à la cinquième place au Québec et à la cinquième place ex aequo au Canada à l'examen Fiscalité (TX2); sa note : 89 %.



Succès à un concours international

Un diplômé de l'Université du Québec à Hull (UQO), Cémil Gamas, a réussi plus tôt cette année les épreuves d'un concours international. Son succès lui a permis d'accéder au titre de CFA (Chartered Financial Analyst).

Il a passé les trois examens de six heures de l'Institute of Chartered Financial Analysts, une filiale de l'Association for Investment Management and Research, installée en Virginie.

Monsieur Gamas était au nombre des quelque 3500 candidats et candidates de tous les coins du globe qui s'étaient présentés. Cette année, le taux de réussite au niveau III a été de 69 %.

L'autre condition d'admission exigée par l'ordre professionnel : avoir complété trois années d'expérience directe en financement.

Cette expérience, Cémil Gamas l'a acquise auprès de son employeur actuel, la Société pour l'expansion des exportations, à Ottawa. C'est une agence du gouvernement fédéral qui agit comme banque et assureur de recevables pour les exportateurs canadiens.

Il travaille plus spécifiquement au sein de l'équipe des institutions financières; il s'occupe surtout de gestion de portefeuille de dette bancaire pour les marchés en émergence, en particulier le Brésil, la Russie et le Japon.

Monsieur Gamas a précisé que le titre de CFA «est à la finance ce qu'est le titre de CA (comptable agréé) pour les comptables.» Il détient les deux, ce dernier depuis la fin de ses études à l'UQO.

Il a ajouté que «les CFA typiques font de la gestion de portefeuille et de risque au sein des institutions financières. Ils touchent à peu près à tous les aspects financiers : le marché des capitaux, l'évaluation d'entreprises, l'analyse financière et économique, etc. Il y a 25 000 CFA à travers le monde à l'heure actuelle.»



Des Français aux études à l'UQO

Un groupe de 21 étudiantes et étudiants français ont entrepris, au présent trimestre d'automne, des études de deux ans à l'Université du Québec à Hull (UQO). Ils sont inscrits au baccalauréat en administration, cheminement international. Leur établissement d'attache est le Centre d'Études Supérieures de Management (CESEM) Méditerranée, de Marseille, avec lequel l'UQO signait une entente d'échange en 1996.

Suite à leur cheminement à Hull, les Français obtiendront un double diplôme, le baccalauréat en administration des affaires de l'UQO et le diplôme du CESEM, visé par le Ministère de l'Éducation Nationale, de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche de France. C'est la première fois, depuis l'implantation du cheminement international à son baccalauréat en administration à l'automne 1997, que l'université outaouaise accueille une cohorte de l'étranger.

Rappelons que c'est lors de ce trimestre que deux personnes de l'UQO, l'étudiante Stéphanie Proux et l'étudiant Paul Beauregard, fils du professeur Claude Beauregard, du Département des sciences comptables, ont commencé leur scolarité au CESEM dans le cadre de l'entente. Ils entreprennent en ce moment leur dernière année et seront par conséquent les premiers à obtenir le double diplôme.

Le 27 août dernier, pour souligner l'arrivée des étudiantes et des étudiants français, le Module des sciences de l'administration organisait une conférence de presse suivie d'une réception au pavillon Alexandre-Taché.

Des dignitaires régionaux et de l'Ambassade de France ont participé aux activités. Claude Spano, directeur des études du CESEM Méditerranée, et Angel Orti Lahoz, coordonnateur des programmes européens à la Faculté des sciences économiques de l'Universitat de València, étaient également présents.


L'Université du Québec à Hull a profité du passage de monsieur Angel Orti Lahoz pour explorer avec lui la possibilité de conclure une entente similaire de partenariat avec cet établissement de Valence en Espagne.

C'est le professeur Gilles Quesnel, du Département des sciences administratives, qui a ouvert la rencontre. Le recteur de l'UQO, Francis Whyte, a par la suite prononcé une brève allocution d'accueil.

Quatre autres personnes ont également pris la parole le 27 août dernier : François Trécourt, conseiller culturel de l'Ambassade de France au Canada; Jean-Marc Duval, directeur général de l'Union européenne de l'Europe du Nord et de l'Ouest, ministère des Affaires étrangères et du Commerce international; Me Denis Mathieu, président de la Chambre de commerce et d'industrie de l'Outaouais, et Claude Spano.

Créé en 1989, le Centre d'Études Supérieures de Management Méditerranée de la Chambre de Commerce et d'Industrie Marseille Provence (CCIMP) forme plus de 450 étudiants et étudiantes de nationalités différentes : Français, Britanniques, Espagnols et Allemands, répartis sur quatre sites en Europe. Il s'est enrichi d'un programme franco-canadien à la rentrée de 1996.

Le cheminement dont l'Université du Québec à Hull a assorti son baccalauréat en administration a pour but de préparer les étudiants et les étudiantes à exercer des responsabilités dans un contexte international. La formation dispensée leur permet d'acquérir les techniques et les bases du management multinational. Ces connaissances s'accompagnent d'un apprentissage d'autres cultures de même que du travail en équipes. Les gens sont de plus appelés à définir leurs objectifs personnels et professionnels.

De concert avec le CESEM Méditerranée, l'Université du Québec à Hull met l'accent sur une spécificité binationale. Elle est bâtie sur six axes fondamentaux : une double occasion de développer une carrière, au Canada et à l'étranger, un double diplôme, une double expérience pédagogique, un double apprentissage, une double approche de l'entreprise et une double compétence linguistique.



Profil de la personne dirigeante syndicale

«De type convaincu, elle est prosyndicale, insatisfaite des décisions de la gestion et désireuse de contrôler, dans le bon sens du terme, ce qui se passe autour d'elle.» Voilà le profil que donne de la personne dirigeante syndicale le professeur Renaud Paquet, du Département de relations industrielles de l'Université du Québec à Hull (UQO).

Ce portrait est contenu dans le rapport du premier volet d'une recherche que l'universitaire hullois vient de compléter, en collaboration avec Isabelle Roy, diplômée de la maîtrise en relations industrielles de l'UQO. Il porte sur les facteurs qui incitent des gens à assumer des responsabilités syndicales, que ce soit comme délégué, secrétaire, trésorier, vice-président ou président. Les résultats viennent d'être publiés dans une revue spécialisée américaine.

Le professeur Paquet a précisé que «l'originalité du modèle utilisé réside dans le fait qu'il réunit des caractéristiques de travail de même que des caractéristiques individuelles et des traits de personnalité.»

L'échantillonnage comprend 700 personnes répondantes du secteur public québécois, réparties en deux groupes égaux en nombre. Le premier rassemble des dirigeants syndicaux alors que le second regroupe des répondants représentatifs de l'ensemble des salariés.

Selon la recherche, la première grande variable est la conviction syndicale. «La personne est convaincue et prosyndicale. Son idéologie est de nature un peu plus collective qu'individualiste.»

En deuxième lieu viennent les variables liées au travail de l'individu. «De façon générale, il s'agit d'une personne qui est beaucoup moins satisfaite de son travail. L'insatisfaction n'est cependant pas reliée à l'exécution des tâches en soi mais plutôt au rapport avec la direction; elle n'est pas satisfaite des décisions de la gestion.

«Il est faux de prétendre que les gens qui s'impliquent dans les syndicats haïssent leur job. Ils sont aussi satisfaits que les autres des conditions intrinsèques dans leur travail, dans ce qu'il leur donne au quotidien. Mais, ils sont beaucoup plus insatisfaits face à la façon de gérer du superviseur, face aux politiques développées par les gestionnaires. Leurs observations portent sur la manière dont l'organisation dans son ensemble interagit avec ses employés. À leur avis, la boîte est mal gérée.»

Le troisième élément est formé des caractéristiques psychologiques de la personne, de ses traits de personnalité. «En guise d'hypothèses, nous avions avancé que ce sont des gens qui ont un plus grand besoin de réalisation de soi, de dominance, dans le sens positif du terme, soit celui de contrôler ce qui se passe autour d'eux.»

Il y avait aussi une autre hypothèse pour expliquer l'implication : le besoin de socialisation. «La recherche a permis de constater que la question de socialisation ne joue absolument pas, ce n'est pas quelque chose d'important.

«Quant à la question de la réalisation de soi, c'est même le contraire; les gens qui se sont impliqués syndicalement en ressentent un moins grand besoin. Cependant, à ce chapitre, les différences ne sont pas tellement grandes entre le groupe de dirigeants syndicaux et l'autre formé des personnes qui ne s'engagent pas.»

Le professeur Paquet a indiqué que, là où il y a une différence importante, c'est sur le besoin de dominance, «de contrôler ce qui se passe autour de soi. Ces gens ont, comme caractéristique personnelle, un besoin beaucoup plus grand de ce côté, comparativement à ceux qui ne se sont pas impliqués.»

Une autre caractéristique ressort également. Les employés qui ne sont pas sécurisés dans leur emploi ne s'impliquent pas.

«On constate une différence significative entre les hommes et les femmes. À conviction syndicale égale, à satisfaction au travail égale, au besoin de dominance égal, les femmes s'impliquent moins.»

L'universitaire hullois a ajouté une nuance. «Il est évident que l'implication numérique des femmes est importante dans le cas des syndicats où elles sont en très forte majorité.

«Le Syndicat du personnel de soutien de l'Université du Québec à Hull, par exemple, est composé de femmes dans une proportion de 90 %.

«Pour les fins de notre recherche, nous avons testé un syndicat qui compte 12 000 membres, dont 60 % sont des hommes et 40 %, des femmes. Ce n'est pas un lieu vraiment dominé en nombre par un groupe ou l'autre.»

Pour expliquer l'écart, le professeur Renaud Paquet a ajouté que «l'engagement syndical exige beaucoup de temps et que, pour les femmes qui assument des responsabilités familiales, les disponibilités sont plus restreintes.»

Il peut s'agir aussi d'une perception du rôle. «Le représentant syndical, le négociateur est souvent perçu comme un individu qui doit être combatif, agressif, macho en quelque sorte. Il peut être difficile de s'identifier à ce rôle.»