JOURNAL DE L'UNIVERSITÉ DU QUÉBEC A HULL
(Volume 11, numéro 7 le 20 mars 2000 )


L'UQO se dote d'une structure de recherche en relations industrielles

Une expérience des plus profitables

La revue Apprentissage et socialisation : 20 ans déjà!

Un stage de maîtrise qui sort de l'ordinaire

Lancement de livre à l'UQO Introduction à la recherche en éducation

Les défis et les perspectives de l'andragogie au tournant du millénaire

Nouveau magazine électronique de l'UQ centré sur la réussite

Le concours régional «Plan d'affaires» en est à sa troisième édition

Sage comme une image

La pensée du mois...

«On se lasse de tout, excepté d'apprendre.»,

Virgile

L'UQO se dote d'une structure de recherche en relations industrielles

Le Centre d'étude et de recherche sur le syndicalisme et le travail (CEREST) de l'UQO a été victime de son propre succès! Bien que le Centre existe déjà depuis mai 1999, les responsables ont reçu tellement de contrats de recherche jusqu'à maintenant qu'ils n'ont pas eu le temps d'en faire la promotion!

Le CEREST

L'équipe du CEREST: Renaud Paquet, Éric Gosselin, Normand Laplante, Denis Harrisson et Guy Bellemare. (Absent : Manfred Bischoff).

Un début mouvementé

C'est grâce à la volonté de l'UQO de se doter de groupes de recherche et à une contribution du Fonds institutionnel de recherche qu'est né le CEREST.

Six professeurs du Département de relations industrielles de l'UQO font partie de l'équipe du CEREST. Il s'agit de Renaud Paquet, Denis Harrisson, Guy Bellemare, Manfred Bischoff, Éric Gosselin et Normand Laplante. À ces professeurs, s'ajoute, pour le moment, la contribution d'une équipe de cinq étudiants à la maîtrise en relations industrielles.

« On s'est inspiré de ce qui se fait déjà au Groupe d'étude et de recherche en intervention sociale (GÉRIS) et à la Chaire de recherche en développement communautaire (CRDC) pour préparer le plan de structure du CEREST, explique le professeur Paquet. C'est vraiment bien pour nous que le vice-recteur à l'enseignement et à la recherche, Denis Dubé, favorise et appuie le développement de telles infrastructures au sein de l'Université, puisque ça crée une véritable synergie pour le développement de la recherche.»

Le CEREST a commencé ses activités à partir de subventions de recherche que les professeurs Harrisson et Paquet avaient déjà reçues dans le domaine du travail et du syndicalisme. Comme l'explique Renaud Paquet, « Notre objectif était de consacrer la première année à la mise en place des infrastructures de travail et à la promotion du CEREST, mais tout s'est précipité. On a rapidement obtenu des contrats de recherche à partir de contacts préliminaires avec des organisations syndicales. Tout est allé beaucoup plus vite que prévu et la mise en place de l'infrastructure en a souffert, mais avant tout, notre priorité, c'est la recherche! Le reste devra attendre encore un peu. »

Les retombées du CEREST

L'ouverture du CEREST permet d'accroître la visibilité de l'UQO et de son Département de relations industrielles tout en contribuant à l'avancement des connaissances scientifiques sur le syndicalisme et le travail. Elle permet également de mettre sur pied des partenariats de recherche avec plusieurs organismes syndicaux au Canada et à l'étranger. Déjà, l'équipe a réussi à tisser des liens importants avec les milieux syndicaux à l'échelle canadienne. Ces liens bien établis faciliteront grandement l'ouverture nécessaire pour effectuer les recherches sur le terrain et développer des partenariats.

Pour le moment, le CEREST est le seul centre de recherche du genre au Québec alors qu'il en existe déjà un semblable à Toronto. L'équipe de l'UQO a toutefois déjà établi des contacts avec ce dernier pour le développement de partenariats.

Par ailleurs, le CEREST a déjà assuré sa place au sein du Centre de recherche sur les innovations sociales et d'économie sociale (CRISES) qui regroupe une trentaine de chercheurs provenant des universités du Québec à Montréal et à Hull, des universités de Montréal, Laval et autres. Grâce à l'apport du GÉRIS, de la CRDC et du CEREST, l'UQO est considérée comme le deuxième centre de recherche en importance au sein du CRISES. « Nous sommes une partie importante d'un imposant réseau de chercheurs universitaires qui, bien qu'ils travaillent dans des créneaux différents, ont tous pour objectif commun l'équité sociale. »

La recherche

Le créneau de spécialisation qui fait la force de l'équipe du CEREST est le secteur public. « Nous avons développé une expertise dans ce domaine, entre autres, en raison de la proximité de la capitale nationale », a souligné le professeur Paquet.

Parmi les sujets qui font l'objet de recherches par le CEREST, notons la propension à se syndiquer, la vie syndicale (participation et militantisme) et l'implication pour les syndicats dans les initiatives de gestion visant la réorganisation du travail. La ligne directrice qui guidera le travail du CEREST est clairement définie : faire de la recherche en entreprise qui favorise l'équité sociale et la justice en milieu de travail.

En plus des subventions qu'elle recevra des principaux organismes de financement en recherche, l'équipe du CEREST tentera également de se faire un nom auprès des organisations syndicales pour aller chercher des contrats supplémentaires. « Les sujets de recherche seront déterminés en fonction des intérêts et des problématiques de nos partenaires de même que des sujets de recherche de nos étudiants à la maîtrise », a précisé Renaud Paquet.

Parmi les projets déjà en cours, on compte une recherche portant sur l'implication syndicale des jeunes et qui devrait permettre de déterminer pourquoi les jeunes de moins de 30 ans participent de moins en moins au mouvement syndical et comment il est possible de faire augmenter leur implication. D'autres recherches sont également en cours pour la fonction publique fédérale et Développement des ressources humaines Canada.

Un rôle important pour les étudiants

Ils sont actuellement cinq étudiants de la maîtrise en relations industrielles et en ressources humaines qui ont été embauchés à titre d'assistants de recherche par le CEREST.

Ces étudiants ont la chance d'approfondir toutes les étapes de la recherche à même les enquêtes réalisées par le Centre. Ils participent aussi étroitement aux débats sur les problématiques, les méthodes et l'analyse des résultats de recherche et aux séminaires organisés.

Leur contribution au Centre est autant bénéfique pour eux que pour l'équipe de chercheurs. « Pour les étudiants, il s'agit d'une excellente occasion d'apprendre tout en travaillant. Cette expérience très concrète en méthodologie constitue un volet de formation précieux et important pour leur carrière. De notre côté, nous apprenons aussi beaucoup en travaillant avec eux sur les divers projets de recherche », explique le professeur Paquet.

En fait, l'expérience est tellement enrichissante pour les étudiants qu'ils se trouvent souvent un emploi avant la fin de leur mandat. « C'est presque un problème pour nous. On les perd trop vite! »

À venir...

Dès le printemps 2000, le CEREST devrait rendre actif son site Web. On y retrouvera, entre autres, le mandat du Centre, ses publications et une série de liens et d'hyperliens intéressants.

« Pour le moment, nous sommes occupés par la recherche et on n'y travaille qu'à temps perdu, mais nous sommes confiants qu'il pourra être actif d'ici la fin avril. Il s'agira alors d'un excellent outil de recherche pour les étudiants en relations industrielles et en ressources humaines, mais aussi pour les professeurs, les chercheurs et les organismes syndicaux du pays », a souligné Renaud Paquet.

Dans les plans à plus long terme, le CEREST prévoit organiser, d'ici deux ans, un colloque pancanadien portant sur la recherche syndicale. L'organisation se fera selon toute probabilité conjointement avec le centre de Toronto, ce qui permettra d'assurer une plus grande visibilité au CEREST et de consolider la place de ce dernier dans la recherche syndicale sur la scène nationale.


Une expérience des plus profitables

Pour Julie Cheff, étudiante à la maîtrise en relations industrielles et en ressources humaines et assistante de recherche au CEREST, l'expérience est emballante.

Depuis octobre 1998, Julie travaille comme assistante de recherche, d'abord pour le professeur Renaud Paquet, puis en s'intégrant à l'équipe du CEREST. D'une façon générale, son travail d'assistante de recherche consiste principalement à faire des entrevues individuelles et de groupes de discussion, la transcription des entrevues, l'élaboration de grilles de questionnaires, l'entrée de données, la rédaction de rapports, l'analyse de données, de la recherche documentaire et des rapports de recherche. De plus, elle est appelée à effectuer des entrevues et des communications en anglais.

« Ma participation au CEREST m'a beaucoup apporté tant au niveau personnel qu'au niveau professionnel. L'expérience de travail est une parfaite conciliation entre la théorie et le milieu professionnel. Les contacts avec les représentants syndicaux, les représentants patronaux ainsi que les travailleurs viennent confirmer et même élucider certains fondements théoriques appris en classe.

« L'expérience de travail acquise au CEREST nous prépare au marché du travail en nous initiant aux divers outils et pratiques de recherche. Le Centre nous donne une meilleure compréhension des différents organismes et des problématiques, comme le fonctionnement des organisations syndicales et les différentes facettes de la participation syndicale, selon l'âge et le secteur étudiés. Enfin, cette expérience de travail nous permet d'établir certains contacts avec de futurs employeurs potentiels. »

Que demander de mieux?!


La revue Apprentissage et socialisation : 20 ans déjà!

C'est avec fierté que l'UQO a procédé, le 8 mars dernier, au lancement du volume 19, numéro 2 de la revue Apprentissage et socialisation, numéro spécial qui vient marquer ses 20 ans d'existence. Ce numéro présente, entre autres, les Actes d'un colloque organisé dans le cadre du 66e congrès de l'Association canadienne-française pour l'avancement des sciences en vue de souligner l'anniversaire de la revue. L'objectif de ce colloque était de faire le point sur l'évolution des connaissances et des pratiques reliées aux problèmes d'apprentissage et de socialisation. Le tout dernier numéro de la revue présente également un répertoire des 486 articles publiés depuis sa fondation ainsi que des index alphabétiques des thèmes et des auteurs.

Depuis 1993, l'UQO a pris la relève de la publication de la revue, sous la direction de Thérèse Des Lierres, professeure au Département des sciences de l'éducation, et avec l'aide de Georges Goulet, professeur aujourd'hui retraité et rédacteur en chef de la revue.

Comme l'explique la professeure Des Lierres, « Après une période quelque peu difficile, la consolidation à l'UQO de la production de la revue, de sa gestion et de la gestion des abonnements permettra dorénavant une meilleure coordination des opérations essentielles à sa parution régulière ». Fidèle à ses fondateurs, Apprentissage et socialisation se veut, hier comme aujourd'hui, un lieu d'échanges entre les chercheurs et les praticiens. Cette revue met au coeur de ses préoccupations les droits et le bien-être des jeunes en difficulté, dans le respect de leur dignité et en souhaitant leur développement intégral.

Apprentissage et socialisation est une revue qui traite exclusivement des problématiques touchant l'enfance et la jeunesse dans une perspective multidisciplinaire qui englobe trois grands champs d'étude, soit l'éducation, la santé et les services sociaux et la justice. Publiée deux fois par année, elle s'adresse aux chercheurs, aux éducateurs et aux intervenants se préoccupant de la jeunesse en situation d'apprentissage et d'adaptation.

Apprentissage et socialisation, Vingt ans de réalisations, Volume 19, no 2, 1999, Université du Québec à Hull.

Apprentissage et socialisation

Denis Dubé, vice-recteur à l'enseignement et à la recherche (à gauche), pose en compagnie de Thérèse Des Lierres et de Georges Goulet à l'occasion du lancement du nouveau numéro de la revue Apprentissage et socialisation.


Un stage de maîtrise qui sort de l'ordinaire

Catherine Desrochers

Catherine Desrochers entourée de jeunes Brésiliens à la Rue des technologies.

Il fallait être présent à l'amphithéâtre du pavillon Alexandre-Taché, le 15 février dernier, pour entendre le témoignage exceptionnel que Catherine Desrochers, étudiante à la maîtrise en psychoéducation à l'UQO, a livré sur l'expérience enrichissante qu'elle a vécue auprès des enfants de la rue au Brésil au cours de son stage de maîtrise. Les quelque 60 personnes présentes ont toutes été séduites par la personnalité chaleureuse de Catherine et par la facilité avec laquelle elle a réussi à communiquer son expérience et à faire passer ses émotions.

Tout a commencé pour Catherine par une offre de son professeur, Jacques Dionne, l'invitant à participer à un projet de collaboration internationale au Brésil. Intitulé Rompre l'isolement pour améliorer le présent et le futur de nos enfants et adolescents, ce projet s'inscrit dans le cadre d'un partenariat qui unit le Bureau de liaison université-milieu (BLUM) de l'UQO, la Préfecture municipale de Ribeirao-Preto au Brésil et l'ACSAMDC, organisation non gouvernementale brésilienne.

Dans le cadre de cette entente, un groupe de spécialistes du Département de psychoéducation de l'UQO participe à la formation d'intervenants travaillant avec les enfants de la rue au Brésil, au développement et à l'évaluation d'un programme d'intervention et à l'organisation de rencontres et d'échanges entre des intervenants du Brésil et du Québec. Depuis un an et demi, Jacques Dionne et Nicole St-Martin, respectivement professeur et chargée de cours en psychoéducation à l 'UQO, donnent régulièrement des sessions de formation à des groupes d'intervenants et de gestionnaires du domaine au Brésil dans le but d'améliorer les interventions qui sont faites auprès des enfants de la rue.

Selon le professeur Dionne, « La formation des intervenants est une priorité parce qu'il est prouvé que les programmes d'intervention efficace auprès des jeunes inadaptés sont animés par un personnel bien formé qui continue à se perfectionner. La psychoéducation peut avoir une grande contribution sur ce plan dans les pays en émergence ».

Pour Catherine, la décision de prendre part à ce projet n'était pas si simple. « Après mon baccalauréat en psychoéducation, j'avais hâte d'aller sur le marché du travail. La maîtrise ne faisait pas du tout partie de mes plans immédiats! » L'idée de partir pour le Brésil l'a toutefois rapidement convaincue de se lancer tête première dans son projet de maîtrise qui, de mai à octobre 1999, devait lui faire vivre toute une aventure.

Six mois avec les enfants de la rue et leurs intervenants au Brésil

En plus de permettre à Catherine d'apprendre à connaître la situation des enfants de la rue et de leurs intervenants, le stage avait pour but d'évaluer l'implantation récente d'un programme d'intervention en psychoéducation dans un centre d'hébergement pour jeunes de la ville de Ribeirao-Preto au Brésil et de faire des recommandations. « C'est la partie de mon stage que j'ai trouvé la plus difficile, puisque je ne pouvais pas échanger avec les jeunes et les intervenants. Mon rôle à cet égard se limitait à faire des entrevues et à évaluer les résultats. »

Heureusement, le stage comprenait deux autres volets où les contacts et les interventions auprès des jeunes étaient beaucoup plus satisfaisants. Que ce soit à la Casa Travessia, abri temporaire pour des jeunes de la rue de 12 à 17 ans, ou encore à la Rue des technologies, organisme public qui propose des activités de jour à quelque 200 jeunes de 5 à 17 ans, le défi était de taille, mais stimulant.

À la Casa Travessia, Catherine a, entre autres, aidé les jeunes du centre à monter un projet de pièce de théâtre sur leur vécu dans la rue. « Les trois premiers mois ont très bien fonctionné. Malheureusement, la pièce n'a jamais vu le jour, mais ce qui est important à retenir dans tout ça, c'est l'évolution qu'on a pu constater dans le comportement des adolescents qui ont pris part au projet. Pour moi, ce fut un succès! »

À la Rue des technologies, la dynamique était différente puisque Catherine devait faire la supervision des éducateurs. « Au début, j'ai eu de la difficulté à trouver ma place et à définir mon rôle. Puis, je me suis rappelé un de mes cours de baccalauréat qui m'a été très utile. Les éducateurs se sont prêtés sans aucune résistance à l'approche que je leur proposais et les résultats se sont vite fait sentir : le groupe de jeunes participants augmentait de semaine en semaine. »

La philosophie derrière l'intervention

Pour Catherine, le but de son intervention au Brésil était très clair : « Je devais donner une certaine formation et offrir des moyens d'intervention basés sur la philosophie de la psychoéducation. Une fois cette démarche terminée, plus rien ne dépendait de moi. Je ne crois absolument pas à la philosophie du colonisateur qui impose ses façons de faire!

« La plupart des intervenants et des éducateurs étaient ouverts à explorer de nouvelles méthodes d'intervention. Je n'ai forcé la main à personne. On a travaillé ensemble, et on a réussi à créer des liens de confiance entre les jeunes et les éducateurs. »

C'est d'ailleurs cette même philosophie qui est derrière la totalité des interventions réalisées dans le cadre du projet de collaboration Rompre l'isolement pour améliorer le présent et le futur de nos enfants et adolescents. « C'est ce qui m'a amenée à accepter de partir pour le Brésil dans le cadre de ce projet », a précisé Catherine.

Le bilan personnel

Bien qu'elle n'en était pas à sa première expérience internationale, Catherine partait seule pour la première fois... et pour une période de six mois!!! Elle ne le cache pas : « J'ai trouvé ça très dur par moments! Me retrouver seule sans personne à qui me confier et avec qui tout partager sur une même base culturelle et sociale, ça n'a pas été facile! Internet est vite devenu mon pire ennemi avec toutes les attentes qu'il entraîne!

« Du côté professionnel, je me retrouvais seule aussi pour prendre des décisions. L'isolement m'a vite appris à être autonome et à faire confiance en mon jugement et en mes capacités. J'ai été amenée à maîtriser rapidement les connaissances que j'avais acquises au baccalauréat en psychoéducation. »

Du côté personnel, l'expérience a été des plus enrichissante : « J'ai beaucoup appris personnellement de mon stage. Je sais que j'ai fait une différence, toute petite soit-elle, dans les deux centres où j'ai travaillé, et ça me rend très heureuse. En fait, je crois que je suis encore en train de réaliser tout ce que cette expérience extraordinaire m'a apporté. »

Ce qui vient après

Catherine travaille présentement dans un centre communautaire avec des adolescents de la région outaouaise. Quand on lui demande ses plans d'avenir, elle est incertaine : « Je ne sais pas trop ce qui m'attend à long terme. L'expérience internationale m'intéresse encore. Montréal aussi m'attire. Il y a tellement de jeunes qui vivent dans la misère et qui ont besoin de s'accrocher à quelque chose. J'aimerais beaucoup travailler sur le terrain auprès d'eux et savoir que, là aussi, je peux faire une différence! »


Lancement de livre à l'UQO
Introduction à la recherche en éducation

 

Le 17 février dernier, Thierry Karsenti et Lorraine Savoie-Zajc, professeurs au Département d'éducation de l'UQO, procédaient au lancement de leur livre intitulé Introduction à la recherche en éducation paru aux Éditions du CRP, à Sherbrooke.

Né d'une initiative du professeur Karsenti en avril 1999 et consolidé par l'enthousiasme de Lorraine Savoie-Zajc, ce projet a tôt fait de porter ses fruits. C'est, entre autres, grâce à l'apport de nombreux collaborateurs que l'ouvrage a pu voir le jour si rapidement

Cette précieuse collaboration dans le processus de rédaction des divers chapitres est venue de professeurs et même d'étudiants de l'UQO et de l'Université de Sherbrooke, soit Marta Anadon, Danielle Boisvert, Yvon Bouchard, Paul Boudreault, Jacques Clément, Stéphanie Demers, André Dolbec, Christiane Gohier, Denis Harrisson, François Larose, Christiane Melançon et Gérard-Raymond Roy.

Selon Thierry Karsenti, « Ce livre constitue, entre autres, une introduction générale et essentielle aux méthodes de recherche en éducation. Il a pour but d'amener l'étudiant-chercheur autant que le praticien actuel à mieux connaître, comprendre et analyser les différentes théories et étapes du processus de recherche en éducation. Ce manuel est autant conçu pour des étudiants inscrits au baccalauréat, à la maîtrise ou encore au doctorat en éducation ». Certaines parties de ce manuel dépassent en effet largement le stade d'introduction et précisent judicieusement, de façon rigoureuse et novatrice, les méthodes actuelles de recherche.

Pourquoi un livre sur la recherche en éducation?

Trois principaux objectifs ont mené à la rédaction de ce livre : donner à tout enseignant la possibilité d'améliorer sa pratique ou de résoudre des problèmes liés à sa pratique par le biais de la recherche; offrir les outils et les connaissances aux praticiens pour leur permettre de poser un regard critique et éclairé face aux nouvelles approches qui leur sont présentées et enfin, participer à la formation des artisans des théories de demain.

Cet ouvrage de douze chapitres donne, entre autres, un bref aperçu historique de la recherche ainsi que des renseignements sur les bases de données et les stratégies de recherche, et couvre la problématique, le cadre théorique et la méthodologie de la recherche. De plus, comme le souligne Yves Lenoir, professeur à l'Université de Sherbrooke et directeur du CRIFE, important centre de recherche international en éducation , dans sa préface, « Il importe (...), en plus de souligner l'ordonnancement intelligent des contenus, approchés à l'occasion selon un angle novateur, de saluer la présence des chapitres sur l'éthique en recherche, sur les normes de publication et sur la diffusion des résultats, sans laquelle il n'est pas de recherche ».

En fin de compte, les professeurs Karsenti et Savoie-Zajc espèrent « ...que le lecteur saura apprécier les choix des thèmes abordés et découvrir, à travers ces pages et les perspectives diverses prises par chacun des auteurs, l'aventure belle et excitante de la recherche en éducation ».


Les défis et les perspectives de l'andragogie au tournant du millénaire

L'andragogie est un domaine de formation qui est appelé à prendre de plus en plus d'ampleur. Au Québec, les programmes en andragogie ont vu le jour il y a près de 30 ans, et l'UQO a été la deuxième université à offrir un programme de 2e cycle dans ce domaine.

L'objectif principal de l'andragogie est de former les professionnels qui interviennent au niveau éducatif auprès des adultes. Au fil des ans, l'andragogie a eu à s'adapter aux développements sociaux qui ont transformé le marché du travail. En effet, les adultes d'aujourd'hui changent plusieurs fois de travail, et parfois même de carrière. Chaque fois, ils doivent maîtriser de nouveaux savoirs et perfectionner leurs compétences. Les changements technologiques, entre autres, ont transformé le monde du travail et les exigences de qualification de la main-d'oeuvre.

20 ans, ça se fête!

En septembre 1999, le programme de diplôme d'études supérieures et spécialisées (DESS) en andragogie de l'UQO célébrait ses 20 ans d'existence. « Ce programme s'est révélé robuste au cours des années grâce à la pertinence de son contenu et à sa capacité de renouvellement, souligne Benoît Charbonneau, professeur au Département des sciences de l'éducation et responsable du DESS en andragogie. Il a non seulement maintenu un bon rythme de croisière, mais il a aussi connu un développement important en 1997 en permettant aux diplômés qui se qualifient de compléter leurs études à la maîtrise en éducation à l'UQO. »

Benoît
Charbonneau

C'est dans le but premier de souligner le vingtième anniversaire du DESS en andragogie de l'UQO qu'est née l'initiative d'organiser un colloque, en collaboration avec le Regroupement des associations d'andragogues et de professionnels de la formation des adultes (RAAPFA), sous le thème Les défis et les perspectives de l'andragogie au tournant du millénaire.

La tenue du colloque, qui aura lieu les 6 et 7 mai 2000 à l'UQO, coïncide aussi avec la préparation d'une importante politique nationale sur la formation continue par le ministère de l'Éducation du Québec. Cette politique, qui devrait être rendue publique prochainement, a déjà fait l'objet d'une vaste consultation publique. Elle devrait permettre d'établir des bases solides pour s'attaquer de façon concertée à des priorités criantes, telles que l'alphabétisation et la formation des adultes en recherche d'emploi.

« La tenue de notre colloque est une façon de nous associer à cette vaste opération dans le domaine de l'éducation et de la qualification des adultes », précise le professeur Charbonneau. Le colloque permettra ainsi de promouvoir la réflexion autour de la problématique de la formation continue des adultes en un temps de grandes transformations.

Faire connaître l'andragogie

C'est un fait, la formation des adultes joue et continuera de jouer un rôle important dans les années à venir. Les adultes sont en effet de plus en plus confrontés à des changements dans leur vie personnelle et professionnelle et se doivent de savoir apprendre vite et bien.

La tenue de ce colloque permettra de faire connaître l'andragogie en tant qu'approche globale et organique à la formation continue et de la situer en tant que domaine de formation à l'UQO. « Il est important de faire connaître l'UQO comme lieu où s'articulent une réflexion et une formation de qualité en éducation des adultes. »

Il s'agira également d'une excellente occasion de faire connaître les réalisations de plusieurs acteurs provenant de divers milieux de formation et partageant les préoccupations de la formation des adultes.

Les organisateurs du colloque s'attendent à accueillir quelques 225 participants. Parmi ceux-ci on comptera des étudiants et des diplômés du programme en andragogie de l'UQO, des formateurs qui offrent des services de formation aux adultes dans la région, des membres de l'Association des andragogues du Québec ainsi que des professeurs universitaires intéressés par la formation continue des adultes.

Des ateliers variés et intéressants

Le programme du Colloque offrira une tribune à plusieurs spécialistes de la formation des adultes, dont Claude Paquette, conférencier et auteur bien connu en éducation, qui traitera du thème principal Les défis de la formation continue des adultes au tournant du millénaire. Parmi les autres conférenciers, on retrouvera des professeurs de l'UQO et de l'Université de Montréal de même que des spécialistes en formation des adultes qui interviennent au sein d'entreprises privées, de la fonction publique et du milieu communautaire.

Parmi les thèmes abordés, notons la recherche comme outil de formation, la formation et l'intégration au marché du travail, la formation et le développement personnel des adultes, les adultes en difficulté d'apprentissage, la formation des femmes, l'autoperfectionnement, la pratique réflexive et l'alphabétisation.

« Dans le cadre de la réflexion générée par le 20e anniversaire du DESS en andragogie, il semblait important de procurer aux formateurs d'adultes une occasion propice à l'échange et au réseautage. Le Colloque, nous le souhaitons, permettra de faire état des accomplissements passés et de donner un essor aux réalisations à venir », a conclu le professeur Charbonneau.


Nouveau magazine électronique de l'UQ centré sur la réussite étudiante

L'Université du Québec vient de se doter d'un tout nouveau magazine virtuel intitulé REU-Site. Fruit d'une collaboration entre les établissements de l'Université du Québec, ce magazine électronique a pour objet la réussite étudiante sous tous ses aspects et telle qu'elle se vit à l'UQ.

REU-Site se propose principalement de faire connaître et de mettre en valeur les initiatives et les réalisations des professeurs, des autres catégories de personnel ainsi que des étudiants de toutes les constituantes afin de favoriser l'atteinte de cet objectif. Ces initiatives peuvent être de nature pédagogique ou liées à toute autre forme d'encadrement.

Le magazine s'intéresse aussi de façon particulière aux technologies de l'information et des communications (TIC) comme moyens d'accroître la qualité de la formation des étudiants et de contribuer à leur succès.

Un accès privilégié, rapide et interactif à l'information, REU-Site est diffusé sur le site Web de la vice-présidence à l'enseignement et à la recherche et est accessible à partir des ordinateurs situés dans les établissements du réseau de l'Université du Québec.

On peut lire REU-Site à l'adresse suivante : www.uquebec.ca/REU-Site/


Le concours régional « Plan d'affaires » en est à sa troisième édition

Une collaboration de Gilles Poirier, directeur du Département des sciences comptables.

Le mercredi 5 avril 2000, de 17 h à 21 h 30, l'UQO sera de la partie dans le cadre du 3e concours régional Plan d'affaires qui se déroulera à la Faculté d'administration de l'Université d'Ottawa.

Un concours local qui devient régional

Le concours Plan d'affaires a initialement été lancé en 1995 à l'UQO, à l'intention des étudiants et des étudiantes sur le point de terminer leur baccalauréat en sciences comptables. Comme l'Université d'Ottawa organisait aussi un événement semblable pour ses étudiants, il fut décidé en 1998 d'organiser un concours interuniversitaire et d'inviter par la même occasion l'Université Carleton à présenter une équipe. La tenue de cette importante compétition pour les étudiants en sciences comptables est rendue possible grâce à l'apport de partenaires comme la Banque Nationale et l'Ordre des comptables en management accrédités, sections de Hull et d'Ottawa, qui participent au niveau de l'organisation et du financement du concours.

Les thèmes abordés portent généralement sur le démarrage d'une entreprise, une restructuration importante au sein de l'organisation, l'étude de faisabilité ou tout autre sujet jugé pertinent. Les principaux objectifs pédagogiques poursuivis sont de permettre aux étudiants de mettre en application leurs habiletés de communication écrite et verbale, d'analyse, de synthèse et d'évaluation. De plus, étant donné que ce concours se déroule devant un auditoire composé, entre autres, de gens d'affaires de la région qui sont toujours à l'affût de candidats intéressants, il constitue une belle occasion pour les étudiants des trois universités d'établir des liens en vue d'un emploi futur. Il s'agit également d'une occasion pour les trois universités d'être plus visibles dans le milieu des affaires et de se présenter comme des établissements de soutien et de développement régional.

Dans le cadre du concours, chaque équipe doit faire une présentation orale de son plan d'affaires devant un jury composé de cinq personnes de la communauté des affaires de la région. Cette présentation est suivie d'une période de questions d'une durée de dix minutes. Les trois critères généraux d'évaluation sont la qualité de la présentation, l'originalité du projet et son réalisme. L'équipe qui termine en première place remporte un prix de 1 000 $; les deuxième et troisième places obtiennent respectivement 600 $ et 400 $. Depuis deux ans, l'équipe de l'UQO se classe en deuxième place et souhaite bien, cette année, accéder à la première place.

Invitation

Tous les membres de la communauté universitaire sont invités à assister à cette compétition en vue d'appuyer l'équipe de l'UQO, et tout particulièrement les étudiants et les étudiantes qui veulent créer des liens avec de futurs employeurs.


Sage comme une image...

Ginette Bernier

Ginette Bernier devant quelques-unes des oeuvres exposées.

Il y a de ces événements qui sont à ne pas manquer. L'exposition Sage comme une image, présentée jusqu'au 31 mars à la Galerie de l'UQO, est l'un de ceux-ci!

Imaginez de nouvelles espèces de champignons en papier mâché, un boa géant en styromousse, une courte-pointe en papier... Venez voir les souliers du nouveau millénaire... Assitez au jour de lessive... Venez voir des projets plus intéressants les uns que les autres imaginés par des étudiants de deuxième année du baccalauréat en enseignement des arts de l'UQO lors de leur stage à l'automne 1999, et réalisés par des élèves d'écoles primaires et secondaires de la région.

« Les travaux exposés témoignent de l'imaginaire, de la connaissance et de la communication qu'offre le champ de l'art dans l'éducation. La création artistique ouvre un territoire dans lequel l'individu peut exercer son pouvoir d'observation, d'imagination et d'expression : il pétrit la terre, découpe le monde, grave ses idées, trace l'inimaginable et inscrit au creux de la matière un monde cent fois renouvelé. Ces images contiennent l'intelligence et la sensibilité du geste créateur : ce sont des histoires de coeur et d'esprit », explique Ginette Bernier, professeure au Département des sciences de l'éducation et initiatrice du projet.

« Une image est faite pour être vue. » C'est pour mettre en valeur les réalisations des étudiants et de leurs élèves et pour montrer tout ce qui se fait dans les écoles que Ginette Bernier est allée de l'avant avec ce projet ambitieux. « Il y a bien de petites expositions qui se font dans les écoles, mais l'avantage de celle-ci est de faire voir en même temps à un grand public ce qui se fait un peu partout dans les écoles de la région. »

Il s'agit d'une grande première dans l'Outaouais. Cette année, chaque stagiaire décidait du thème qu'allaient exploiter ses élèves. « J'ai d'autres projets pour les cinq prochaines années..., a confié la professeure Bernier. L'an prochain, je crois qu'on va plutôt choisir un thème collectif. »

Pour les étudiants, ce qui au départ était un simple projet de classe est vite devenu une grande aventure. Les étudiants se sont investis autant dans leur rôle de créateur que de pédagogue. Tout en décrivant la démarche de l'activité, les étudiants juxtaposent aux travaux des élèves une création artistique personnelle inspirée de ces derniers.

Ce projet souligne l'importance de la collaboration étroite établie entre le milieu scolaire et le milieu universitaire. Le partage du savoir et de l'expérience permet ainsi un enrichissement mutuel et une vitalité essentielle à tout projet éducatif ayant comme objectif d'actualiser les compétences des futurs enseignants. « Cette collaboration est à l'image d'un pont reliant le milieu scolaire et universitaire; il possède déjà des formes et des couleurs et sa construction se matérialise ici, dans l'espace de cet événement. J'espère d'ailleurs que cette exposition permettra d'ouvrir les portes à une collaboration avec de nouvelles écoles », a ajouté la professeure Bernier. C'est une aventure à suivre...

C'est un rendez-vous jusqu'au 31 mars

Venez admirer les réalisations des étudiants Pierre Besner, Jennifer Carling, Sylvie Danis, France Dufour, Frédérick Gauthier, Anne Laflamme, Christine Laniel, Isabelle Maillé, Marc Paradis, Philippe Pichette, Manon Rollin, Lucie Trudel, Daphné Vachon, Mélanie Vézina et de leurs élèves des écoles primaires et secondaires de l'Outaouais.

La Galerie de l'UQO est située au 101, St-Jean-Bosco, Hull, au local A-0112. Les heures d'ouverture sont les mercredis et jeudis, de 12 h à 14 h et de 17 h à 19 h, et les samedis et dimanches, de 13 h à 17 h.