JOURNAL DE L'UNIVERSITÉ DU QUÉBEC A HULL
(Volume 11, numéro 3, le 15 novembre 1999 )


Intégration des TIC - Une équipe qui conjugue présent et futur

Parlez-en en bien, parlez-en souvent, mais surtout, parlez-en !

Une nouvelle maîtrise en psychoéducation à l'UQO

L'UQO célèbre ses finissants

L'UQO remet un doctorat en éducation

Un doctorat honoris causa à Albert Chartier

Un mandat renouvelé pour le Blum

Lancement du cheminement en bande dessinée... Cette fois, c'est vraiment officiel !

Invitation à soumettre des articles

Yao Assogba publie à nouveau

La pensée du mois...

«Il n'y a rien qui ne soit entièrement en notre pouvoir sinon nos pensées.»,

René Descartes

Intégration des TIC

Une équipe qui conjugue présent et futur

 

Tournée vers l'intégration des TIC (joli sigle désignant les Technologies de l'information et des communications) à la formation universitaire, une équipe de support vient d'être formée à l'Université du Québec à Hull (UQO).

 

Fondation

L'équipe de support à l'intégration des TIC à la formation de l'UQO est formée du réalisateur Jean Frenette, de l'informaticien et gestionnaire Jacques Simard et du professeur François Pettigrew.

Composition de l'équipe

L'équipe de support à l'intégration des TIC à la formation de l'UQO est formée du réalisateur Jean Frenette, du professeur François Pettigrew et de l'informaticien et gestionnaire Jacques Simard. Ce trio de spécialistes possède l'expertise nécessaire pour répondre aux objectifs généraux et spécifiques du plan directeur des TIC 1999-2002 de l'UQO. Soulignons que les constituantes du réseau de l'Université du Québec ne possèdent pas toutes une telle équipe.

Chacun travaille, au sein du groupe, selon sa spécialité et son expertise, tout en collaborant de multiples manières aux projets prioritaires communs. Ainsi le réalisateur d'expérience Jean Frenette s'occupe plus spécifiquement de la production, Jacques Simard, qui a été directeur du Service de l'informatique et de l'audiovisuel, travaille, pour sa part, à la gestion et à l'informatique en tant que telle, et le professeur François Pettigrew continue, tout en l'élargissant, son travail de formation (individuelle et collective) auprès des professeurs, afin de faciliter l'intégration des TIC à leurs pratiques pédagogiques.

Véritable plaque tournante, l'équipe des TIC - nous l'identifierons ainsi dans ce court article - coordonne également l'ensemble du travail des différents autres intervenants (professeurs, étudiants, personnel de l'audiovisuel, bibliothécaires, etc.) qui sont ou qui deviendront les véritables acteurs de l'intégration des nouvelles technologies à la formation. «Ultimement, nous dit Jacques Simard, nous travaillons pour que le professeur s'approprie ces technologies et les intègre à son enseignement et pour que l'étudiant fasse de même dans son apprentissage.»

Mandats et objectifs

Le mandat premier de l'équipe des TIC est de «favoriser l'appropriation, l'utilisation, le développement et l'intégration des TIC à la formation». Ce mandat provient directement du plan directeur de l'UQO et se subdivise, à court terme, en mandats plus spécifiques. Ainsi, les membres de l'équipe, nommés jusqu'en mai 2000, travailleront prioritairement à cinq projets bien définis : «appuyer la création d'une cohorte branchée en éducation, mettre en place un système de courriel pour les étudiants et les chargés de cours, supporter la formation appuyée par la vidéoconférence, organiser des ateliers technopédagogiques sur des thèmes précis et pertinents et assurer la mise à niveau du réseau campus de télécommunications pour supporter l'intégration du multimédia».

Plusieurs autres mandats visant le développement des nouvelles technologies appliquées à la formation viennent compléter le cahier de charges des trois membres de l'équipe, entre autres la médiatisation de contenus et l'éventuelle élaboration et mise à jour de guides technopédagogiques en vue d'accroître la qualité de la formation des utilisateurs.

Développement et progression des TIC

«Il est de plus en plus évident, écrit Élaine Hémond dans le magazine Réseau de l'Université du Québec, que les TIC constituent des leviers pour améliorer la qualité des pratiques pédagogiques à l'université.» Elle continue en signalant le foisonnement des projets novateurs et des initiatives en ce domaine, foisonnement qui indique la grande volonté et le désir du corps professoral de créer «un environnement d'apprentissage adapté aux nouveaux besoins de la société». Il est vrai qu'il y a de plus en plus de professeurs et d'étudiants branchés. Ces derniers communiquent de plus en plus entre eux par courriel, ce qui réduit, entre autres, les problèmes d'horaires.

Près d'un demi-million d'étudiants au Canada et aux États-Unis utilisent le serveur de cours ERes. «Nous sommes parmi les premiers à utiliser ERes en français, souligne le professeur Pettigrew. Ce logiciel américain, qui vient d'être traduit par l'Université du Québec à Chicoutimi, nous sert beaucoup.» François Pettigrew possède quelques données qui démontrent bien la popularité croissante du logiciel. Actuellement, 76 enseignants de l'UQO, dont les 2/3 sont des professeurs et 1/3 sont des chargés de cours, utilisent ERes (ils proviennent de tous les départements). Ces enseignants ont généré 181 cours et ont placé dans les pages-cours quelque 2051 documents. Ces pages-cours ont été consultées 33 555 fois depuis l'implantation d'ERes en novembre 1998. Pour sa part, le babillard électronique a été utilisé plus de 6200 fois, et il y a eu à ce jour 2458 sessions de chat (échanges en temps réel). L'équipe constate l'intérêt accru des professeurs pour ce mode de communication qui oblige les étudiants à approfondir et à organiser leurs questions en les écrivant et qui, de plus, facilite la supervision d'étudiants dispersés sur le territoire.

Ouvrons ici une parenthèse pour souligner l'apport indéniable, dans le domaine des nouvelles technologies reliées à la formation, du professeur Thierry Karsenti de l'UQO qui offre depuis janvier dernier un cours de premier cycle totalement médiatisé, intitulé : Initiation à la recherche en éducation au secondaire. Le professeur Karsenti et certains de ses collègues, dont Albert Boulet, Alain Cadieux et Jacques Chevrier, ont vu chacun leur projet subventionné par le Fonds de développement académique du réseau (FODAR), dans le cadre de son volet : Renouveau pédagogique et technologies de l'information et des communications, pour l'exercice 1998-1999. Pour l'année 1999-2000, le budget total de ce volet devrait suivre l'augmentation des projets qui seront proposés au FODAR.

Changement et ouverture

«Depuis un peu plus d'un an, de dire François Pettigrew, je vois un changement dans les attitudes face aux nouvelles technologies et à leurs utilisations. Les gens n'ont plus le choix, ils se rendent compte qu'elles sont là pour rester et que la société s'en sert pour organiser le travail.» Par de petits sondages «maison», les membres de l'équipe constatent l'augmentation des personnes (étudiants et professeurs) branchées. «Maintenant les étudiants peuvent aller chercher leurs documents un peu partout dans le monde.» Ainsi, un professeur de l'UQO, parti à l'étranger pour deux semaines, a pu continuer son cours à distance en plaçant, de là-bas, ses documents sur le Web. Il a pu également suivre le travail de ses étudiants et bavarder avec eux, au lieu d'arrêter son enseignement.

Les TIC permettent, par le biais d'Internet, une ouverture très grande sur le monde de la formation et de l'apprentissage et, avec l'aide des professeurs, offrent aux étudiants une précision dans les recherches à effectuer. La perte de temps est ainsi presque annulée. «S'il y a un coût pour se brancher, il y a également un investissement. Car, de souligner Jacques Simard, c'est un investissement pour les utilisateurs de pouvoir s'ouvrir à cette grande encyclopédie universelle, et pour les universités, c'est presque devenu obligatoire d'aller vers ces moyens afin de ne pas prendre de retard et de demeurer compétitif.» Le travail commence...

Individuellement chacun des spécialistes de l'équipe a réalisé des projets reliés aux TIC - soulignons la précieuse collaboration technique de Jean Frenette à la réalisation du cours Introduction à la recherche en éducation, cité ci-dessus. Comme équipe, formée depuis peu, elle est au début de la réalisation concrète de ses objectifs et du développement d'outils novateurs. Il est possible de rejoindre l'équipe de support à l'intégration des TIC à la formation de l'UQO à l'adresse électronique suivante :
<a href="mailto:tic@uqo.ca">tic@uqo.ca<a>

M.C.


Parlez-en en bien, parlez-en souvent, mais surtout, parlez-en !

Nathalie Tremblay et Guylaine Gagner

Les deux responsables de la promotion des programmes,
Nathalie Tremblay et Guylaine Gagner.

Toute université canadienne a son équipe de promotion, et l'UQO ne fait pas exception à cette règle! Son rôle principal : faire connaître l'Université et ses programmes d'études et recruter des étudiants.

C'est que ça ne se fait pas tout seul le recrutement! Les plus grosses universités l'ont compris et sont de plus en plus agressives en matière de promotion.

Pour suivre la tendance, l'UQO a réorganisé son service de promotion. Les nouveaux bureaux de la direction sont dorénavant situés au pavillon Alexandre-Taché pour accueillir l'équipe renforcée qui relève maintenant du vice-rectorat à l'enseignement et à la recherche. De plus, un nouveau directeur, Claude Boudreau, se joindra à l'équipe déjà formée des deux responsables de la promotion des programmes, Nathalie Tremblay et Guylaine Gagner, et de Hélène Paquin, secrétaire de direction.

Cette nouvelle structure devrait permettre de mieux se concerter pour répondre aux demandes toujours croissantes et pour faire un suivi plus personnalisé auprès des étudiants recrutés. De plus, la centralisation du service devrait aider à développer et à maintenir une image corporative constante et professionnelle, élément nécessaire à toute campagne de promotion efficace. Nathalie et Guylaine sont d'accord, «C'est important que les étudiants potentiels et les influenceurs clés nous reconnaissent quand ils voient une publicité ou de l'information portant sur l'Université.»

L'importance de la promotion

L'équipe de promotion de l'UQO ne chôme pas. En plus de l'indispensable tournée provinciale et des incontournables visites dans les écoles de la région, il y a les visites guidées à l'UQO, la journée Portes ouvertes, la rencontre avec les conseillers en orientation, la participation à des salons et des congrès, les soirées d'information et la production des guides et des brochures. De plus, l'élaboration d'une stratégie publicitaire ainsi que la conception de messages placés dans les médias écrits ainsi qu'à la radio, à la télévision et sur les panneaux extérieurs s'ajoutent aux nombreuses réalisations de l'équipe. Par ailleurs, il faut tenir compte des budgets disponibles, des facteurs démographiques qui changent, sans oublier l'innovation constante dont il faut savoir faire preuve pour rejoindre les étudiants en fonction de ce qui les branche !

La tournée provinciale des collèges constitue une des activités majeures de recrutement pour l'UQO. «Chaque année, on rencontre plus de 2500 étudiants sur une base individuelle dans le cadre de cette tournée».

Plusieurs facteurs peuvent influencer un étudiant ou une étudiante dans son choix d'université. C'est souvent l'ensemble de ces facteurs qui déterminera le choix final. Parmi tous ceux-ci, il y en a un qui est déterminant, et c'est le premier contact avec l'université, la première impression, le sentiment d'être plus qu'un futur numéro d'étudiant. Cette première impression, ce sont les responsables de la promotion des programmes qui la donne quand elles les rencontrent.

«Pour les étudiants en provenance de l'extérieur de l'Outaouais, nous sommes souvent le premier contact, voire même le seul, qu'ils ont avec l'Université avant de prendre leur décision. Nous sommes en mesure de répondre à leurs questions de façon plus précise qu'un guide imprimé et de mettre en évidence l'attrait du milieu d'apprentissage et de vie chaleureux qu'offrent l'UQO et la région. Le fait que l'UQO soit une petite université est un grand avantage, encore faut-il pouvoir rencontrer les étudiants pour les en convaincre. D'ailleurs, vous seriez surpris du nombre de personnes qui ne savent même pas où se trouve Hull !» D'où l'importance pour l'équipe de promotion de l'UQO de participer à la tournée provinciale et de rencontrer le plus d'étudiants possible.

À part les étudiants, qu'il faut bien entendu sensibiliser, il y a aussi un groupe d'influenceurs clés qu'il est important de rejoindre : les conseillers en orientation. Il est essentiel d'entretenir de bonnes relations et d'avoir des contacts fréquents avec eux. «Il faut que ça devienne un réflexe pour eux de penser à l'UQO quand un étudiant leur pose des questions sur un programme d'études».


Bref, ce n'est pas le travail qui manque pour l'équipe du bureau de la promotion des programmes !


Une nouvelle maîtrise en psychoéducation à l'UQO

Le département de psychoéducation de l'UQO a procédé au lancement officiel de sa nouvelle maîtrise le 27 octobre dernier en présence des professeurs et des étudiants du programme.

L'UQO offrait déjà un programme de maîtrise en psychoéducation dans le cadre d'une entente par extension conclue avec l'Université de Sherbrooke au début des années 1990. Selon Daniel Pelletier, directeur du module et du département de psychoéducation, «Avec le temps, il est devenu clair que nous avions besoin d'un programme qu'il nous serait possible de gérer nous-mêmes et pour lequel nous serions en mesure d'appliquer nos propres critères d'admission et d'émettre nos propres diplômes».

Comme l'Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) était dans la même situation que l'UQO, il a été convenu d'élaborer un programme conjoint. «Le nouveau programme permet entre autres de faciliter la mobilité des étudiants et des professeurs entre l'UQO et l'UQTR. De plus, il offre plus de possibilités au niveau des stages et de la recherche.» Parmi les personnes qui ont apporté une contribution active à l'élaboration et à l'implantation de ce programme, il est important de mentionner la participation de Jacques Dionne, professeur en psychoéducation à l'UQO.

Ils sont une vingtaine d'étudiants à poursuivre des études à la maîtrise en psychoéducation cette année. Bien qu'un petit nombre d'entre eux seront les derniers à recevoir leur diplôme de l'Université de Sherbrooke, les autres seront parmi la première cohorte de finissants du nouveau programme de maîtrise de l'UQO.

Les retombées à moyen terme

Le lancement de la nouvelle maîtrise gérée directement par l'UQO et l'UQTR coïncide avec la promulgation imminente d'un ordre professionnel pour les psychoéducateurs. «Par l'entremise de la nouvelle maîtrise, nous serons éventuellement en mesure d'offrir une formation de niveau professionnel en psychothérapie qui sera reconnue par l'office des professions. Il s'agit d'un projet très excitant sur lequel nous allons mettre l'accent dès que la promulgation de l'ordre sera réglée.»


L'UQO célèbre ses finissants

C'était émouvant de voir défiler tous ces finissants et ces finissantes si fiers d'avoir atteint leur objectif ! C'était le 30 octobre dernier à la Collation des grades 1999, et ils étaient plus de 360 personnes qui recevaient un diplôme universitaire des mains du recteur Francis R. Whyte.

À cette même occasion, l'Université a décerné un doctorat honoris causa au doyen des auteurs québécois de bandes dessinées, monsieur Albert Chartier, ainsi que des Prix d'excellence à deux professeurs, soit le Prix d'excellence annuel à Thierry Karsenti, professeur au département des sciences de l'éducation, et le Prix d'excellence pour implication dans le milieu et en administration pédagogique à Daniel Pelletier, directeur du module et du département de psychoéducation.

De plus, elle a remis deux médailles du Gouverneur général du Canada, soit la Médaille d'argent à Nathalie Rochette, étudiante au baccalauréat en orthopédagogie, et la Médaille d'or à Claude Robert, étudiant à la maîtrise en gestion de projet. En outre, la doyenne des études, Leticia Messier, a décerné 19 mentions d'excellence aux finissants et finissantes suivants qui se sont particulièrement démarqués cette année par la qualité des résultats obtenus dans leur programme respectif :

Madeleine Carignan, diplôme d'études supérieures spécialisées en andragogie;
Marie-Noël Carrier, baccalauréat en éducation préscolaire et en enseignement primaire;
François Deschênes, baccalauréat en administration;
Naima Douf, baccalauréat en arts et en design;
Hélène Durand, baccalauréat en sciences comptables;
Suzanne Gagné, baccalauréat en sciences infirmières (perfectionnement);
Cindy Gendron, diplôme d'études supérieures spécialisées en sciences comptables;
Françoise Gysels, baccalauréat en psychoéducation;
Bruno Hamel, baccalauréat en administration;
Réjean Héroux, baccalauréat en traduction et en rédaction;
Nathalie Lacroix, baccalauréat en enseignement secondaire;
Anick Landry, maîtrise en éducation (M.A.);
Doris Lavoie, maîtrise en travail social (M.A.);
Nathalie Magnan, certificat en relations industrielles;
Jean-François Martinbault, certificat en travail social;
Sylvie Plante, maîtrise en relations industrielles et en ressources humaines (avec mémoire);
Sophie Ricard, baccalauréat en travail social;
William James Troupe, maîtrise en gestion de projet (sans mémoire) version anglaise;
Nathalie Verdon, baccalauréat en informatique.

Cette année, 1029 étudiants et étudiantes, dont 876 au premier cycle et 153 aux cycles supérieurs, ont terminé leurs études, ce qui porte à plus de 20 200 le nombre de diplômes délivrés à ce jour par l'UQO.

Félicitations à nos diplômés !


L'UQO remet un doctorat en éducation

Maîtrise en éducation

De gauche à droite, M. Francis R. Whyte, recteur, Madeleine Simard, diplômée au doctorat en éducation et M. Denis Dubé, vice-recteur à l'enseignement et à la recherche.

Dans le cadre de la Collation des grades 1999, l'UQO a décerné un doctorat en éducation à madame Madeleine Simard.

C'est par intérêt personnel que Madeleine Simard a entrepris ses études de doctorat. Quand elle s'est lancée dans ce projet, cette ancienne enseignante était préoccupée par la difficulté qu'éprouvent les élèves du secondaire en français écrit. «J'aime apprendre, j'aime la recherche et j'adore le français. J'avais envie de poursuivre la réflexion entamée à la maîtrise à savoir quelles tâches favorisent une meilleure maîtrise du français chez les élèves.» Et voilà ! Le défi était lancé !

Madeleine Simard estime que sa thèse, Les effets de certaines caractéristiques de la tâche d'écriture sur la production écrite des scripteurs de niveau secondaire, dirigée par les professeurs Jean-Yves Boyer de l'UQO (aujourd'hui à la retraite) et André-Jacques Deschênes de la Télé-université, risque d'être bien utile au niveau de la formation des maîtres.

Elle est très fière aujourd'hui d'avoir atteint l'objectif qu'elle s'était fixé il y a six ans, même si elle n'a pas encore tout à fait réalisé que sa mission est accomplie. «Ce n'est pas toujours facile de rester motivée pendant si longtemps. Il y a des hauts et des bas. C'est un projet qui vous envahit et qui finit par prendre toute la place. Il faut savoir organiser son temps et garder un équilibre entre la recherche et la vie familiale.»

Ses plans à venir ? À court terme, il y a un voyage en Italie bien mérité. À plus long terme, un retour à l'enseignement l'intéresserait, mais cette fois, au niveau universitaire.

Félicitations au docteure Simard !


Un doctorat honoris causa à Albert Chartier

Albert Chartier

De gauche à droite, madame Louise Milot, vice-présidente à l'enseignement et à la recherche de l'Université du Québec, monsieur Albert Chartier, récipiendaire du doctorat honoris causa et monsieur Francis R. Whyte, recteur.

L'humour et la joie de vivre font partie intégrante de cet homme remarquable qu'est Albert Chartier. À 88 ans, il a les idées claires et le regard vif, et on peut dire qu'il en a dans le corps ! Considéré comme le père de la bande dessinée québécoise, il a reçu un doctorat honoris causa de l'UQO dans le cadre de la Collation des grades 1999, le 30 octobre dernier, pour sa contribution exceptionnelle au 9e art.

Natif de Montréal, cet artiste québécois a marqué le milieu de la bande dessinée tant au Québec qu'à l'étranger. De Bouboule à Onésime en passant par Séraphin, ses célèbres personnages sont encore très vivants dans le monde de la bande dessinée d'aujourd'hui. Tantôt auteur de bande dessinée, tantôt illustrateur, portraitiste et caricaturiste, M. Chartier a publié ses oeuvres tant au Québec qu'au Canada anglais, aux États-Unis et en France.

De nombreux organismes professionnels québécois et internationaux ont rendu hommage à ce grand auteur de bandes dessinées québécoises qui a publié d'une façon régulière tout au long de sa carrière, ce qui est peu courant. C'est avec fierté que l'UQO lui a à son tour rendu hommage en lui décernant le titre de docteur honoris causa.

Sa réaction ? «C'est avec plaisir que je l'accepte si ça permet de stimuler la relève.» Bien qu'il soit aujourd'hui à la retraite, il n'y a pas de doute que Albert Chartier reste une source d'inspiration pour les nouvelles générations de bédéistes à travers le monde.

S'il est resté jeune de coeur, «c'est à cause de la bande dessinée. Je n'ai jamais considéré la BD comme un gagne-pain; j'aurais même payé pour faire ce métier »!

Son message aux générations de bédéistes à venir : «Le 9e art existe depuis à peine 100 ans. Tout est à faire dans ce domaine qui évolue rapidement. Vous êtes les metteurs en scène et vous avez toutes les ficelles entre les mains. À vous de vivre votre passion intensément !»

Un mandat renouvelé pour le BLUM

Créé en 1995, le Bureau de liaison université-milieu (BLUM) de l'UQO occupe aujourd'hui une grande place dans le développement de l'Université. Après à peine quatre ans d'existence, l'équipe du BLUM gère une multitude de dossiers permettant à l'UQO d'être un important partenaire du milieu.

En vue de s'assurer que les éléments ayant mené à la création du BLUM étaient toujours présents et de vérifier l'évolution de ses résultats, le Conseil d'administration de l'UQO a mis sur pied, en mai 1998, un groupe de travail chargé de procéder à une analyse et de soumettre une série de recommandations. Ce groupe était composé de Jacques Carrière, directeur du BLUM, Denis Dubé, vice-recteur à l'enseignement et à la recherche, Jocelyne Gadbois, membre socio-économique du Conseil d'administration de l'UQO, Denis Leguerrier, membre de la collectivité et directeur général de la Caisse populaire St-Raymond de Hull, et Madeleine Lussier, membre du corps professoral et professeure au département des sciences comptables de l'UQO.

Après avoir fait le bilan de tous les volets et déterminé tous les enjeux relatifs aux activités du BLUM, le groupe de travail a été en mesure de faire ses recommandations. Celles-ci ont été présentées dans un rapport déposé au Conseil d'administration en mai 1999.

En résumé, le groupe de travail en est venu à la conclusion que «le BLUM est un instrument important dans l'accomplissement de la mission de l'UQO... et qu'il ...est un outil qui permet de cerner les possibilités de collaboration entre la collectivité et le monde universitaire . À la lumière de sa réflexion, le groupe de travail a réaffirmé l'intérêt pour l'UQO de conserver un bureau de liaison avec le milieu.

Les grandes lignes du rapport

De façon plus spécifique, le groupe de travail s'est prononcé sur chacun des cinq volets qui constituent les principaux champs d'activités du BLUM, soit l'international, la formation continue, les services à la collectivité, l'entrepreneuriat et la pédagogie universitaire.

International

Les bénéfices des activités internationales sont nombreux pour les universités en général, et ce tant à moyen qu'à long terme. Bien que le BLUM ait contribué à de nombreux projets (ex. : Réseau interaméricain en gestion de projet, projets de programmes de maîtrise au Costa Rica et au Brésil, école d'enseignement du français en partenariat avec une université du Mexique (UNAM)), il reste beaucoup à faire à ce niveau à l'UQO. Il a donc été recommandé, entre autres, que le BLUM finalise la politique d'internationalisation de l'UQO déjà amorcée et clarifie son rôle afin de déterminer les actions à entreprendre par toute la communauté universitaire à ce chapitre et d'augmenter la participation de l'UQO sur la scène internationale.

Formation continue

Le BLUM est la porte d'accès à une série de programmes et d'activités de formation qui répondent aux besoins ponctuels de recyclage et de perfectionnement des adultes en milieu de travail de la région. De nombreux organismes et entreprises de l'Outaouais bénéficient des services de formation élaborés sur mesure par le BLUM, dont les villes de Hull et de Gatineau, le Centre hospitalier des vallées de l'Outaouais, Bell Canada, la Régie régionale de la santé et des services sociaux, etc. Jusqu'à maintenant, le BLUM a toujours répondu de façon ponctuelle aux demandes. Conscient de la demande et du fort potentiel de la formation continue, le groupe de travail recommande, entre autres, que le BLUM continue de coordonner ce volet et qu'il élabore un plan d'action stratégique.

Services à la collectivité

Dans les énoncés d'orientations de l'UQO, l'Université souligne l'importance d'agir comme partenaire dans le développement social, culturel et économique de l'Outaouais. À cet effet, le BLUM agit à titre de lien entre les requêtes du milieu et les efforts consentis par toute la communauté universitaire. Toutefois, le BLUM est de plus en plus amené à représenter lui-même l'Université dans le milieu (participation à des activités et des événements, siéger à des structures régionales, etc.). En vue de mieux cibler les interventions dans le milieu, compte tenu des ressources limitées et de la forte demande, le groupe de travail recommande, entre autres, d'établir des critères pour la sélection des projets de service à la collectivité qui se situent dans le cadre de la mission d'enseignement et de recherche de l'UQO.

Entrepreneuriat

Depuis de nombreuses années, l'Université contribue au dossier de l'entrepreneuriat. Il est important pour l'Université d'assumer sa responsabilité quant à la problématique de l'intégration à l'emploi. Pour pallier ce problème, le BLUM, en collaboration avec la Fondation de l'UQO, a mis sur pied un centre d'entrepreneuriat et d'innovation, en octobre 1998, qui se concentre sur le support et l'encadrement des étudiants de l'UQO ayant des projets d'entreprise. Toutefois, la région ayant vu l'émergence de nombreux autres organismes d'appui à l'entrepreneuriat, il est recommandé par le groupe de travail que le Centre de l'entrepreneuriat et de l'innovation de l'UQO se concerte avec deux autres intervenants du milieu scolaire de la région déjà actifs dans ce domaine, soit la Commission scolaire des Draveurs et le Collège de l'Outaouais, en vue de former un partenariat et d'unir leurs forces.

Pédagogie universitaire

Ce volet, intégré au mandat du BLUM à sa création et qui consistait à offrir une formation continue pour les professeurs de l'UQO, n'a pas été exploité jusqu'à maintenant puisqu'il ne fait pas partie du rôle fondamental du BLUM qui est d'établir un lien entre l'Université et le milieu. Le groupe de travail a donc recommandé de retirer ce volet du mandat du BLUM.

De façon générale

Par ailleurs, il a été recommandé que le BLUM mette en place les stratégies nécessaires pour devenir une partie intégrante de l'organisation de l'UQO en renforçant les liens avec toutes les structures de la vie académique de l'Université, et ce dans toutes ses sphères d'activités.

En conclusion, le groupe de travail a confirmé l'orientation prise par l'UQO au moment de la création du BLUM, en 1995, en affirmant que le BLUM représente un outil important qui permet à l'UQO de jouer le rôle d'une université moderne ouverte sur son milieu.


Lancement du cheminement en bande dessinée... Cette fois c'est vraiment officiel !

Bande dessinée

Sélection de bandes dessinées francophones présentées dans le cadre du lancement.

Le mardi 26 octobre dernier, l'UQO a procédé au deuxième lancement officiel du cheminement en bande dessinée du programme de baccalauréat en arts et design.

Pourquoi un deuxième lancement? Rappelons que le premier lancement avait eu lieu à Montréal en présence de personnalités connues du monde de la bande dessinée dans le cadre d'un événement spécialisé dans ce domaine. Cet événement avait permis de donner une grande visibilité au lancement de ce programme novateur de formation universitaire. Il était toutefois important pour les professeurs du département de faire un lancement sur place pour la population de l'Outaouais!

Le cheminement en bande dessinée est unique au Canada et s'inscrit dans une formation artistique aussi rigoureuse que novatrice et vise, notamment, l'acquisition d'un savoir esthétique allié à une grande maîtrise de l'expression artistique.

Au cours de la conférence de presse, journalistes et invités ont pu rencontrer les professeurs, faire une visite des ateliers et admirer une sélection de bandes dessinées francophones de tendances actuelles.

Invitation à soumettre des articles

La revue Apprentissage et socialisation, produite par l'UQO, prépare la publication d'un numéro portant sur le suicide chez les jeunes : du constat à l'action.

Essentiellement, les articles souhaités devraient s'intéresser à l'analyse des comportements suicidaires chez les jeunes, suggérer ou proposer des modèles de prévention, d'intervention ou de postvention pratiqués auprès des jeunes, ou encore faire état d'évaluation de projets scientifiques chez les jeunes. La revue accepte également les articles qui portent sur l'enfance et la jeunesse dans les domaines de l'éducation, de la santé et des services sociaux ainsi que de la justice.

Les personnes intéressées peuvent soumettre leur article avant le 30 avril 2000 à Monique Séguin du module de psychologie de l'UQO, maître d'oeuvre de ce numéro thématique (téléphone : (819) 595-3900, poste 2260, ou 1 800 567-1283, poste 1-2288, télécopieur : (819) 595-3801).

Yao Assogba publie à nouveau

Publication :
La sociologie de Raymond Boudon. Essai d'analyse et applications de l'individualisme méthodologique, Sainte-Foy et Paris, Les Presses de l'Université Laval et L'Harmatan, 1999.

Yao Assogba

Auteur :
Yao Assogba
Préface de Guy Rocher

Selon Simon Langlois, sociologue et professeur au Département de sociologie de l'Université Laval à Québec, «Il faut souligner l'intérêt que présente un livre sur la sociologie de Raymond Boudon, à notre avis le sociologue français vivant le plus important, celui dont la pensée va rester au-delà des modes intellectuelles du moment. Tous ses principaux livres ont été traduits en anglais - et ils le sont dans l'année qui suit leur parution - sans parler des traductions en d'autres langues étrangères.»

C'est donc sur Raymond Boudon, une des grandes figures de la sociologie française contemporaine, que le professeur Yao Assogba du Département de travail social de l'UQO vient de publier un livre.

L'oeuvre de Boudon est cependant peu connue du grand public. Le professeur Assogba présente une synthèse qui se veut éclairante de la pensée boudonienne.

La première partie de l'ouvrage, que l'on peut qualifier de «théorique» retrace la dynamique de cette pensée et s'attache particulièrement à montrer son évolution de la rationalité instrumentale ou utilitaire vers une rationalité axiologique, inspirée d'une sociologie cognitive. Un entretien exclusif réalisé avec Boudon par le professeur Assogba termine cette partie.

La seconde partie est consacrée aux applications possibles de la théorie sociologique de Boudon dans différents domaines, tels que l'éducation, le changement social, le développement, le travail social, la politique, la justice, les arts, la littérature, les sciences, les croyances collectives, les valeurs, les idéologies, le relativisme culturel, etc.

En plus des références, le livre contient une bibliographique thématique des écrits de Boudon. Le livre s'adresse à tous ceux, étudiants, enseignants et professeurs qui s'intéressent aux sciences sociales, mais également aux intervenants sociaux qui veulent renouveler leurs pratiques à partir des rapports entre sciences sociales et intervention sociale.

Y.A.