JOURNAL DE L'UNIVERSITÉ DU QUÉBEC A HULL
(Volume 10, numéro 10 le 7 juin 1999 )


Une vaste murale réalisée à l'UQO

Une année fertile pour les arts et le design

Formation en bande dessinée

Le catalogue des finissants 1999 : L'art et le design revisités

L'association des retraités de l'UQO voit le jour

L'UQO, un partenaire de premier plan de la réforme scolaire en Outaouais

Savoir transmettre le respect de la différence

Gala Énergia Appel de candidature

La sécurité, un jeu d'enfant?

Cinq ans d'intervention antitabagisme dans une polyvalente de Gatineau

L'UQO membre d'un nouveau centre de recherche en photonique

La pensée du mois...

«Le savant n'est pas l'homme qui fournit les vraies réponses; c'est celui qui pose les vraies questions.»,

de Claude Lévi-Strauss.

Une vaste murale réalisée à l'UQO

Un projet unique qui en mettra
plein la vue !

L'Université du Québec à Hull apportera une contribution hors de l'ordinaire aux célébrations du bicentenaire de la ville de Hull. Les étudiants du cours d'été sur la réalisation de murale se préparent à en mettre plein la vue !

 

Murale

Amorcé au début du mois de mai, ce cours est un des projets les plus uniques et novateurs mis de l'avant par l'UQO (en collaboration avec l'UNAM), tant par sa portée internationale que par l'impact qu'il aura en Outaouais. En effet, la murale que concoctent les étudiants en arts en surprendra plus d'un.

Un professeur invité haut en couleurs

Approchés par l'Université nationale autonome du Mexique (UNAM) pour mettre de l'avant le projet, la professeure Louise Mercier et Réal Calder, directeur du module des arts et design, n'a pas hésité longtemps. «Il s'agit d'une occasion privilégiée d'offrir à nos étudiants un enseignement complètement différent de celui que nous dispensons habituellement, tout en leur permettant de participer à un projet concret hors du commun», explique le directeur.

Le cours consiste en un apprentissage de l'art de la murale comme il se pratique depuis le début du siècle au Mexique. Le professeur Antonio Esparza est un muraliste réputé qui a accepté de venir partager son savoir avec de jeunes artistes québécois. Bien que l'échéancier serré du projet ait quelque peu chamboulé ses plans.

Une murale très attendue

Le professeur Esparza devait en effet dispenser des cours théoriques sur l'histoire de l'art muraliste et sur les différentes techniques de conception et de réalisation d'une murale. La théorie devra toutefois attendre.

C'est que la murale, commandée par la Corporation du bicentenaire de Hull, est déjà très attendue. Les festivités officielles du bicentenaire ne débuteront que l'an prochain, mais la ville de Hull désire se mettre rapidement dans l'ambiance de cet événement tout à fait spécial. D'autant plus que, de l'aveu même du président de la Corporation Marc Sénécal, les gens de Hull souhaitent faire de leur municipalité la ville des murales au Québec.

La murale devrait donc être inaugurée officiellement à la fin du mois de juin. D'ici là, la vingtaine d'étudiants du professeur Esparza auront à donner plusieurs coups de pinceau.

Une oeuvre d'envergure...

Depuis plusieurs mois, l'artiste invité mexicain s'est abondamment documenté sur l'histoire de la ville-centre de l'Outaouais, question de s'en imprégner. Le résultat est surprenant.

D'une longueur de près de 35 mètres (110 pieds) par 3 mètres (8 pieds) de haut, la murale occupera le coin des rues Eddy et Promenade du Portage, à l'emplacement de l'ancien édifice Scott.

De l'arrivée des premiers colons sur le nouveau continent jusqu'à l'industrialisation de Hull par E.B. Eddy et Philémon Wright, la murale résume l'histoire non seulement de Hull, mais aussi des Amériques, en 25 panneaux des plus colorés.

La symbolique, chère aux muralistes mexicains, est omniprésente avec, au centre de la murale, un ange épaulé par un aigle et un condor qui représentent la liberté. Des flammes rappellent aussi les nombreuses batailles qui ont marqué l'histoire du pays, mais également le terrible incendie qui a détruit la ville de Hull.

Les papillons monarques et les bernaches y sont aussi représentés, comme seules espèces à sillonner à la fois le Mexique et le Canada au gré de leur migration.

M. Whyte

Une obligation de réussite

Réal Calder ne cache pas que le projet de murale constitue tout un défi pour les étudiants. «Ils ont presque une obligation de réussite tant les attentes sont grandes.» Il se dit confiant de voir les jeunes artistes le relever avec brio et envisage déjà les retombées.

Nul doute que la murale suscitera des réactions que ce soit pour ses couleurs riches et son envergure, mais aussi parce qu'elle risque de confronter certains critères esthétiques en présentant des personnages allégoriques.

«Et parce qu'elle fera parler d'elle, elle fera parler de l'UQO. Nous aurons ainsi une visibilité importante qui profitera à tous nos programmes en art et design.»


Une année fertile pour les arts et le design

Créé en 1993, le programme d'arts et de design a atteint une maturité certaine. L'année qui se termine a été fort remplie pour le groupe d'étudiants et de professeurs, en particulier pour Réal Calder qui a accepté, l'an dernier, de diriger le module qui compte cinq professeurs, une quinzaine de chargés de cours et environ 150 étudiants.

«Nous avons une réputation à bâtir pour notre programme et chaque année nous apporte de nouvelles occasions pour consolider nos assises. Nous devons nous démarquer pour espérer poursuivre notre épanouissement», indique le professeur en arts.

Les dernier mois ont donc été très fertiles en événements. L'introduction d'une nouvelle formation en bande dessinée et la préparation d'un cours unique sur les murales (voir autres textes) ont nécessité beaucoup de travail.

«L'UQO est à l'avant-garde en offrant un enseignement unique qui combine les arts et le design. Cette combinaison permet aux futurs designers de réaliser des créations parfois plus éclatées et aux artistes étudiants de profiter de la rigueur propre au design.»

L'introduction des nouvelles technologies de l'information et des communications (TIC), dont un nouveau laboratoire de montage vidéo par ordinateur, favorise aussi une formation parfaitement adaptée aux nouvelles réalités du marché du travail. «Nous laissons aux étudiants toute la liberté nécessaire à leur épanouissement artistique et jusqu'à maintenant, cela nous a réussi.»


Formation en bande dessinée
Le début d'une belle aventure avec le 9e art

L'UQO s'apprête à vivre le début d'une belle aventure avec l'implantation, en septembre prochain, d'une nouvelle formation en bande dessinée, rattachée au programme des arts.

Réal Calder, le directeur du module des arts, est fébrile en pensant à la prochaine rentrée. «Nous ouvrons une voie tout à fait nouvelle puisque notre programme sera le seul à offrir une formation universitaire en bande dessinée.»

La majorité des bédéistes uvrant au Québec ne possèdent aucune formation spécifique à leur domaine. Le besoin était donc présent pour offrir une formation originale, intégrant notamment les nouvelles technologies. «L'Europe, les États-Unis et le Japon par exemple possèdent leur tradition en bande dessinée. Nous devons nous démarquer et l'une des avenues est de miser sur ces nouvelles approches informatisées.»

Une formation sur mesure

L'option bande dessinée vient se greffer au cheminement commun du programme d'arts visuels et de design graphique. Il comportera des cours généraux, notamment sur le dessin, mais aussi un apprentissage très spécifique lié à la conception d'une bande dessinée, comme des cours de narration description, d'animation assistée par ordinateur et de conception.

«Dans un domaine compétitif comme celui-là, il faut posséder tous les outils de base et développer une certaine polyvalence. Nous formerons des auteurs qui sauront raconter, communiquer, mais aussi concevoir des projets originaux et gérer tous les aspects de la production», ajoute le professeur en arts. Les futurs bédéistes de l'UQO intégreront entre autres un apprentissage en scénarisation et en montage vidéo susceptible de leur permettre de travailler professionnellement dans ces deux domaines.

Une région propice au développement de la BD

L'UQO bénéficiera d'un environnement propice au développement de son option en bande dessinée. En effet, l'Outaouais abrite déjà plusieurs bédéistes très actifs et la ville de Hull organise depuis plusieurs années un concours international de bande dessinée.

Le bassin de candidats potentiels s'annonce intéressant, bien que l'essor du programme passera aussi par un recrutement à plus grande échelle. «Déjà, la tournée de promotion effectuée nous a permis de faire connaître le programme partout au Québec et ça se ressent dans les demandes d'inscription que nous recevons. Plusieurs nous proviennent des régions de Québec, du Bas-du-Fleuve et du Saguenay, là où habituellement nous recrutons moins d'étudiants», indique M. Calder.

Un marché à développer

Le marché de la bande dessinée génère des ventes de près de 7 millions de dollars annuellement au Québec (quelque 77 millions en France). Les uvres québécoises ne représentent que 5 pour cent de ces revenus. Il y a donc place au progrès !

«Un lecteur sur trois lit de la BD au Québec. Il faut susciter plus d'intérêt à l'égard des productions québécoises. Et nous y parviendrons en produisant sans cesse des albums de meilleure qualité et de plus en plus attrayants», de conclure Réal Calder.


Le catalogue des finissants 1999
L'art et le design revisités

 

Comme à chaque année, les étudiants en arts et en design de l'UQO ont salué leur fin d'études par la réalisation d'un catalogue. Chacun des 26 finissants y présente un aperçu de ses créations, tout en expliquant brièvement son cheminement artistique et personnel. Une occasion unique de présenter leur style et leur talent. L'art et le design revisités en quelque sorte.

Cette année, le catalogue a été entièrement réalisé dans le cadre d'un cours. Deux étudiants ont donc été mandatés pour superviser la conception, la production et l'impression du catalogue, agissant à titre de chargés de projet comme dans une vraie entreprise. Les finissants ont multiplié les activités pour trouver le financement nécessaire à la réalisation du document.

De plus, le catalogue 1998-1999 est divisé en deux sections distinctes, afin de respecter la spécificité des cheminements dans les deux disciplines. Une structure qui, aux dires du directeur du module des arts Réal Calder, favorise tout au long de l'année «le décloisonnement des pratiques et valorise les réalisations multidisciplinaires».

Il s'agit sans contredit d'une excellente vitrine pour qui s'intéresse aux nouveaux talents créateurs issus de l'UQO.


L'association des retraités de l'UQO voit le jour

Après maintes tentatives, l'Université du Québec à Hull (UQO) aura finalement son association des retraitées et retraités.

À l'occasion d'une rencontre, le 18 mai dernier, une vingtaine d'anciens membres du personnel ont fondé un regroupement et mandaté trois des leurs, Léa Diotte, Maurice Beauchamp et Lucien Crustin, de préparer la charte associative et les règlements pertinents à son bon fonctionnement.

Pour Sylvio Gagnon, il s'agit d'une mission accomplie. En effet, depuis plus d'un an, il s'active à susciter chez ses anciens collègues l'intérêt suffisant pour assurer la bonne marche d'une telle association. «J'ai été approché par la direction du personnel de l'UQO l'an dernier et je dois dire que l'idée m'a immédiatement séduit», raconte-il.

Cet ancien professeur en sciences administratives jugeait essentiel de doter l'Université d'une association de retraités afin de permettre à ceux et celles qui quittent de préserver ce lien privilégié avec l'établissement. «Nous sommes plusieurs à partager un sentiment d'appartenance envers l'établissement universitaire que nous avons contribué à bâtir. Ceux et celles qui quittent sont les pionnières et les pionniers de l'UQO et nous voulons demeurer en contact avec l'Université.»

Les départs successifs des dernières années ont rendu possible la mise sur pied d'une association en constituant un groupe suffisamment nombreux d'anciens et d'anciennes pour soutenir une telle organisation. L'UQO compte une cinquantaine de retraités, dont plus de la moitié le sont depuis le printemps 1997 en raison des programmes incitatifs à la retraite. La majorité sont d'anciens professeurs. Les âges varient entre 53 ans et 71 ans. Plusieurs sont encore très actifs.

Du pain sur la planche

La nouvelle association a déjà beaucoup de pain sur la planche. Bien sûr, la mise en place d'une structure associative et d'un calendrier d'activités requerront des énergies, mais les retraités de l'UQO n'ont pas l'intention de se limiter aux relations amicales sous-jacentes à ce genre de regroupement. En fait, ce sont des questions d'un autre ordre qui ont incité les anciens et anciennes à se regrouper.

Roger Turcotte, directeur du Service aux personnels, indique que le besoin s'est fait sentir lors des différentes réunions des tables de concertation communes du réseau de l'Université du Québec. «Nous abordons régulièrement des sujets qui concernent ceux et celles qui nous ont déjà quitté, par exemple les régimes d'assurances collectives et de retraite. Nous considérions donc important d'avoir un interlocuteur pour entendre leur voix», de dire le directeur. Les dossiers ne manqueront donc pas.

Reconnaissance

M. Turcotte souligne que la direction de l'UQO estimait important d'encourager la création de l'association. «Ces gens ont grandement contribué à l'essor de l'Université et nous leur en sommes redevables. C'est une question de respect et de reconnaissance.»

L'UQO était l'une des seules constituantes du réseau de l'UQ à ne pas posséder sa propre association de retraités. À constater l'enthousiasme et le dynamisme des gens présents à l'assemblée de fondation du 18 mai, les retraitées et retraités de l'UQO ne sont pas prêts de se faire oublier.

Retraités

Les membres fondateurs de la nouvelle association des retraitées et retraités de l'UQO : Assis (de gauche à droite) Maurice Beauchamp, Sylvio Gagnon, Léa Diotte et Lucien Crustin. Debout (de gauche à droite) Mamdouh Dawou, Raymond Paquin, Robert Beaudoin, Pauline Roy, Fernand Prévost, Carmen Lachance, Raoul Côté, Gustaaf Shooraerts, Berthe Héroux, Lise Dumoulin, Thérèse Ouellet, Marc-Aurèle Vincent et Jean-Yves Boyer.


L'UQO, un partenaire de premier plan de la
réforme scolaire en Outaouais

À n'en point douter, ça bouge dans le milieu scolaire en Outaouais et l'Université du Québec à Hull ne sera pas en reste.
Tout le réseau scolaire régional (préscolaire, primaire et secondaire) s'active en prévision de l'application de la réforme scolaire, lancée par le ministère de l'Éducation (MEQ) en 1997. Au coeur des changements à venir, la révision complète du curriculum des activités dispensées au préscolaire, au primaire et au secondaire.

Le 20 mai dernier, pas moins de 220 intervenants du milieu scolaire Outaouais, dont une quinzaine de représentants de l'Université, se sont rassemblés à l'UQO pour échanger sur les enjeux de la réforme. Le conférencier invité pour cette rencontre régionale était le sous-ministre adjoint à l'enseignement préscolaire, primaire et secondaire au ministère de l'Éducation, M. Robert Bisaillon.

Congrès

Savoir lire l'avenir

Le sous-ministre adjoint a indiqué que les gestionnaires des commissions scolaires, directeurs d'école et membre du corps professoral sont confrontés à un véritable défi : sans être devins, ils doivent lire l'avenir avec le plus de précision possible pour anticiper aujourd'hui les besoins de demain. Il en va de la pertinence et de l'efficacité du curriculum des activités préscolaires, primaires et secondaires qui sera mis progressivement en place au cours des prochaines années.

Selon M. Bisaillon, la réforme entreprise vise à adapter le système scolaire québécois aux nouvelles réalités que sont le décloisonnement des sociétés et la mondialisation des échanges. «Il faut s'assurer que nos jeunes auront les outils pour comprendre adéquatement ce monde.»

Notre société s'ouvre sur d'autres cultures et les échanges entre les communautés se multiplient. C'est pourquoi les élèves seront par exemple rapidement sensibilisés par des cours sur l'éducation à la citoyenneté.

L'explosion des connaissances, grâce entre autres aux nouvelles technologies, forcera aussi les générations futures à se renouveler sans cesse. Il devient primordial de doter chaque enfant de solides assises sur lesquelles bâtir, d'où la nécessité d'intensifier l'apprentissage des matières académiques de base, comme les sciences. Le savoir demeure important, mais le savoir-faire l'est tout autant, a ajouté M. Bisaillon.

Préparer la relève

L'implantation de la réforme s'étalera sur quelques années afin de permettre au personnel enseignant et aux administrations des établissements scolaires de s'approprier les nouvelles mesures. Pour l'UQO, ces années de transition sont également fort importantes.

Congrès

En effet, il revient aux universités de participer au perfectionnement du personnel enseignant qui devra conjuguer avec les nouvelles pratiques pédagogiques et le nouveau curriculum des cours.

De plus, les établissements universitaires, dont l'UQO, doivent former et préparer la relève enseignante. C'est pourquoi plusieurs professeurs du Département des sciences de l'éducation ont participé activement à cette journée de réflexion sur la réforme scolaire.

Savoir transmettre le respect de la différence

 

Depuis une vingtaine d'années, les questions raciales, ethniques et culturelles occupent une large place dans les débats sur la société. L'égalité, la diversité et le respect de la différence sont au coeur de ces débats.

Soucieuse de contribuer à ces échanges sur les relations interculturelles, l'Université du Québec à Hull a accueilli, il y a quelques jours, une importante rencontre du Centre canadien pour l'éducation multiculturelle et interculturelle (CCÉMI), intitulée Dialogue National 1999.

Dialogue National 1999

Vaste étude nationale

L'événement a réuni plusieurs éducateurs et intervenants du milieu de l'éducation afin de discuter des résultats de l'étude menée par le CCÉMI depuis trois ans à travers tout le Canada sur le perfectionnement professionnel des enseignants en éducation multiculturelle, interculturelle et antiraciste.

L'étude visait à évaluer comment se fait la formation multiculturelle au Canada et étudier le point de vue des enseignants, dans le contexte des nombreuses réformes scolaires entreprises dans les provinces, dont le Québec.

Il ressort de l'étude que, si la place de l'éducation multiculturelle prend de l'importance dans les initiatives de réforme, peu d'écoles prennent réellement les moyens pour traduire cette vision d'équité et de diversité dans leurs activités. L'étude indique que, confrontée aux autres priorités des réformes, l'éducation multiculturelle reste marginalisée et considérée comme un projet individuel pour un petit nombre d'enseignants.

Les réformes en cours pourraient toutefois fournir le contexte pour se déplacer vers l'idéal des systèmes scolaires équitables et globaux. Les partenaires du CCÉMI tenteront de tirer profit de ce vent de changement.

L'UQO active dans le domaine

L'UQO est très engagée dans le domaine de l'éducation multiculturelle, comme le démontrent son programme court d'études supérieures en compréhension interculturelle pour professionnels (0157) et son diplôme d'études supérieures spécialisées en intervention interculturelle (3437).

La doyenne des études, Mme Leticia Messier, agit également comme présidente sortante du CCÉMI. C'est d'ailleurs elle qui a prononcé l'une des premières conférences de la rencontre Dialogue National 1999 qui présentant un survol de l'étude nationale.


Gala Énergia
Appel de candidature

Une fois de plus cette année, l'Association québécoise pour la maîtrise de l'énergie (AQME) lance son appel de candidature pour son Gala Énergia qui se tiendra l'automne prochain.

L'événement qui en sera à sa dixième édition compte 18 catégories, dont une réservée pour les «Projets étudiants».

Trois prix pour des projets de recherche ou des démonstrations en matière d'efficacité énergétique seront remis aux étudiants des universités et des collèges, soit un premier prix de 3 000 $, un deuxième de 2 000 $ et un troisième de 1 000 $.

Cette initiative vise à intéresser les jeunes chercheurs au domaine de l'efficacité énergétique, tout en offrant aux universités la possibilité de faire valoir la qualité de leur formation et l'encadrement offerts aux étudiants.

Les projets seront jugés en fonction de plusieurs critères, dont les économies réalisées (en dollars et en consommation d'énergie), le potentiel d'application et de commercialisation, l'originalité et la rentabilité.

Les personnes intéressées doivent soumettre leur candidature avant 17 heures le mercredi 30 juin 1999. Les projets présentés par les étudiants doivent être autorisés par le ou les professeurs titulaires.

Pour plus de renseignements, il est possible de communiquer avec l'AQME par téléphone au (514) 866-5584 ou par courriel à l'adresse suivante :
aqme@sympatico.ca


La sécurité, un jeu d'enfant ?

«Quand on est enfant, tout est prétexte au jeu et jouer est possible partout». Mais qu'en est-il de la sécurité, particulièrement dans les espaces de jeu ?

Voilà ce qui introduit le sujet de la vaste Étude nationale sur la sécurité dans les services de garde. Regards sur les espaces de jeu, produite par le Centre de recherche sur les environnements des enfants. L'étude a été lancée par le Dr Steen Esbensen, du Département des sciences de l'éducation, et sa collègue Lucie Fréchette, du Département de travail social. Une recherche amorcée il y a trois ans qui a été financée par le programme Visions Canada du ministère du Développement des ressources humaines du Canada.

Le professeur Esbensen étant malheureusement décédé en cours de recherche, Lucie Fréchette a mené le projet grâce à l'importante contribution d'une professionnelle collaboratrice de longue date du Dr Esbensen, Anne Gillain Mauffette, et de Julie Bonneau.

La vie est un jeu

L'urbanisation et l'industrialisation ont modifié, au cours des années, l'environnement dans lequel les enfants grandissent. Si en 1975 environ 25 pour cent des familles avec de jeunes enfants réclamaient des services de garde parce que les deux parents travaillaient, en 1993, ce pourcentage s'élevait à près de 67 pour cent. Pas étonnant de constater qu'il est possible que les enfants concernés passent autour de 10 000 heures en activité dans les services de garde avant même leur entrée à l'école !

Ces enfants se développeront et socialiseront principalement par le jeu. Les chercheures de l'UQO ont par conséquent jugé essentiel de s'interroger sur l'utilisation faite des espaces extérieurs de jeu dans les services de garde. Ces espaces sont-ils sécuritaires ? Les intègre-t-on dans le projet éducatif de la garderie ?

 

Jeux pour enfants

Il s'agit de questions fort pertinentes puisque, selon les statistiques recueillies par l'Hôpital pour enfants de Toronto, plus de 400 enfants ont été blessés par les équipements de jeu au cours des années quatre-vingt. Aux États-Unis, pas moins de 197 000 blessures ont même été enregistrées en 1994 sur les espaces de jeu.

L'Étude nationale sur la sécurité dans les services de garde. Regards sur les espaces de jeu s'est attardée à faire le point sur la question, dans l'optique de réduire le nombre et la gravité des blessures chez les enfants, tout en favorisant le développement d'environnements sécuritaires pour les enfants.

Des outils pour mieux intervenir

La recherche nationale qui a entre autres nécessité la réalisation d'un sondage à travers les services de garde de toutes les provinces a débouché sur la production d'une gamme d'outils destinés à assurer une plus grande sécurité aux enfants qui s'ébattent dans les espaces de jeu des garderies.

La professeure Lucie Fréchette et ses collègues ont convenu que la meilleure approche est celle basée sur le partage des connaissances et du savoir-faire. Plus les intervenants seront informés et formés à l'égard de la sécurité des enfants, meilleure celle-ci sera.

Ainsi, plusieurs documents ont été produits, notamment une brochure intitulée Les blessures en garderie, qui résume les principales données de la littérature traitant des blessures des enfants au jeu. Un centre de documentation sur les espaces de jeu des jeunes enfants a aussi été mis sur pied à la didactèque Carmen Lachance.

Une session de formation pancanadienne a été conçue et réalisée en 1998 afin que les participants puissent devenir des multiplicateurs de la formation dans leur province respective.

De plus, un document sur les dangers potentiels a été élaboré à la suite des visites des chercheures dans plusieurs garderies au Québec et en Ontario. Finalement, un guide sur l'aménagement des espaces extérieurs de jeu en garderie sera aussi publié au cours des prochains mois.

Des informations supplémentaires peuvent être obtenues en visitant le site Web du Centre de recherche sur les environnements des enfants à l'adresse suivante: http://www.uqo.ca/geris/index.html

Protéger sans aseptiser

Lucie Fréchette et Anne Gillain Mauffette ont constaté, au fil de leurs recherches, que l'espace de jeu est devenu un environnement à haute densité où plusieurs enfants circulent et jouent en même temps. Il importe de contribuer à leur épanouissement par le jeu et veiller à leur sécurité, tout en évitant de créer un environnement trop aseptisé qui serait dénudé de défis et d'obstacles à surmonter.

«Les structures ludiques, les équipements de jeu et les aménagements, les plus sophistiqués soient-ils, ne remplacent jamais le plaisir de découvrir dans la nature, ni le plaisir partagé dans une activité commune réunissant les enfants et les parents ou les éducateurs», conclue Mme Fréchette.


Cinq ans d'intervention antitabagisme dans une polyvalente de Gatineau

La professeure au Département des sciences infirmières, Adèle Jomphe Hill, a pris sa retraite à la fin du mois de mai. Elle a ainsi mis fin à une carrière universitaire bien remplie, non sans avoir complété une dernière mission qui lui tenait bien à coeur.

La professeure et son équipe ont en effet présenté les résultats de cinq ans de recherche sur le tabagisme auprès des jeunes, une étude réalisée chez des étudiants de l'école polyvalente Nicolas-Gatineau à Gatineau.

Menée conjointement avec la Direction de la santé publique de l'Outaouais, le CLSC de Gatineau et plusieurs autres partenaires, l'étude longitudinale a permis de mieux comprendre la problématique du tabagisme chez les jeunes et de développer des interventions qui collent à leur réalité.

Moins de fumeurs en général

L'objectif initial de l'étude était de sensibiliser les jeunes aux effets du tabagisme et de réduire de 33 à 13 pour cent le nombre de fumeurs réguliers qui finissent leurs études secondaires. Cet objectif n'a été qu'en partie atteint en dépit des nombreux efforts déployés comme des activités scolaires et parascolaires mises sur pied. Selon les données de la professeure Jomphe Hill, 26,8 pour cent des finissants de la polyvalente fument régulièrement.

Néanmoins, les cinq années d'enquête n'auront pas été vaines pour autant. En effet, des gains intéressants ont été réalisés chez les garçons, soit une diminution de 12 pour cent du nombre de fumeurs réguliers. De plus, une réduction de 15 pour cent de fumeurs a été enregistrée en première année du secondaire entre 1994 et 1996. Par contre, chez les filles, le nombre de fumeuses a augmenté de 12 pour cent.

De plus, les initiatives mises de l'avant pour tous les partenaires de l'étude auront permis à l'école Nicolas-Gatineau de se rapprocher des moyennes provinciales quant au nombre de fumeurs.

Cette année, 38 pour cent des jeunes qui étudiaient à la polyvalente gatinoise consomment régulièrement ou occasionnellement des produits du tabac. Ce chiffre s'élevait à 46 pour cent, il y a cinq ans. Il s'agit d'un indicateur encourageant qui poussera l'école, mais aussi l'ensemble des commissions scolaires de la région, à poursuivre dans la même voie.

L'UQO membre d'un nouveau centre de recherche en photonique

L'Université du Québec à Hull est l'une des 22 universités partenaires du nouvel Institut canadien pour les innovations en photonique (ICIP), inauguré la semaine dernière, et dont le centre administratif sera situé à l'Université Laval.

Ce réseau regroupe plus d'une centaine de chercheurs canadiens parmi les plus performants provenant de 22 universités, de plus de 40 compagnies et de 12 centres de recherche.

Les professeurs du Département d'informatique Marie Fontaine et Sylvain Thériault participeront aux activités de recherche du ICIP qui a obtenu une subvention de 13 millions de dollars sur trois ans du gouvernement fédéral.

La photonique constitue un nouveau domaine scientifique qui est au coeur des développements technologiques comme les télécommunications optiques à haut débit, la surveillance environnementale, la science biomédicale et même l'exploration spatiale.

Le réseau ICIP propose un programme de recherche audacieux et ambitieux portant sur cinq domaines de recherche : la nanotechnologie pour la photonique, l'ingénierie des composants photoniques, la photonique pour les technologies de l'information, la technologie photonique ultrarapide et les mesures photoniques de précision.

L'institut sera l'un des 15 Réseaux de centres d'excellence (RCE) qui visent à stimuler la recherche de pointe dans plusieurs domaines variés au Canada.