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JOURNAL DE L'UNIVERSITÉ DU QUÉBEC A HULL
(Volume 11, numéro 10 le 19 juin 2000 )


Cérémonie de reconnaissance à l'UQO!

Une pluie de prix pour Thierry Karsenti

Beethoven arrive en grande pompe à l'UQO

L'harmonie règne dans la formation à l'enseignement

Maîtrise du français en enseignement : L'UQO prend le taureau par les cornes

Sur la scène internationale L'UQO et le Brésil : une relation qui dure!

Lancement de volume à l'UQO La garde partagée : l'équité en question

L'Uniscope tire sa révérence

 

 

La pensée du mois...

« Rêve de grandes choses; cela te permettra d'en faire au moins de toutes petites. »
J. Renard

 

Cérémonie de reconnaissance à l'UQO

Photo : Michel Lajoie
De gauche à droite : Réal Croteau, André-Jean Pelletier, Alain Albert, Francis Whyte, Suzelle Allaire, Richard Bérubé et Claude Beauregard.

Le 2 juin dernier, l'UQO a rendu un hommage spécial à ses employés qui célébraient 25 ans de service ou plus ou qui prenaient leur retraite en 1999-2000.

25 ans, ça se fête!

La tenue de cette cérémonie honorifique, tradition qui a commencé il y a trois ans, a permis de rendre hommage à des pionniers qui, à partir de 1974-1975, ont participé à l'implantation de l'Université en Outaouais et ont contribué à l'image qu'elle projette.
À cette occasion, le recteur Francis Whyte a témoigné beaucoup de reconnaissance envers les employés à l'honneur.
« On dit souvent que l'UQO est une institution dynamique, fière et à l'avant-garde. Et bien, cette image vient directement de l'action de ses membres, qu'ils soient professeurs ou membres du personnel non enseignant.
« Notre université a parcouru beaucoup de chemin depuis 25 ans. C'est en bonne partie grâce au dévouement de personnes comme vous qu'elle est devenue ce qu'elle est aujourd'hui : un milieu dynamique et en plein développement. Vos collègues, les étudiants qui ont fréquenté l'Université année après année et même la région de l'Outaouais toute entière ont profité de ce dévouement.
« Vingt-cinq ans! Un quart de siècle de fidélité et d'attachement à la même cause! C'est remarquable quand on sait qu'aujourd'hui, la plupart des gens changent d'emploi de façon régulière au cours de leur carrière. Ça signifie un engagement profond, un attachement réel et une contribution unique à l'essor de notre université. Nous devons tous et toutes vous en être très reconnaissants. »
Ces acteurs de la première heure de l'UQO sont Claude Beauregard, Réal Croteau, Denis Laforte, André-Jean Pelletier, Pierrette Mageau, Suzelle Allaire, Richard Bérubé, Alain Albert et Mohammed Khalid.

Ah! la retraite...

La cérémonie de reconnaissance avait aussi pour but de rendre hommage à ceux et celles qui prenaient leur retraite.

« Au cours de leur carrière à l'UQO, tous les membres du personnel contribuent à leur façon à l'avancement de notre communauté universitaire, que ce soit sur le plan académique ou administratif, a souligné le recteur Whyte. Chaque rôle, rempli avec conviction et dévouement, permet de laisser un héritage riche à la relève. Chaque action permet aux individus de laisser leur marque et de contribuer à l'avancement et au rayonnement de l'Université. C'est pourquoi il est important de souligner l'impact de leur dévouement et de leur rendre hommage.
« Mais ça ne s'arrête pas là. Même après qu'un employé de l'UQO prend sa retraite pour entreprendre de nouveaux projets et relever de nouveaux défis, il ou elle continue de faire partie de la grande communauté universitaire par l'entremise, entre autres, de l'Association des retraités. »
Cette année, un seul membre du personnel de l'UQO prenait sa retraite, soit Réjean Rocque, préposé à l'entretien d'immeuble. On lui souhaite une bonne retraite!

 

Une pluie de prix pour Thierry Karsenti

Il n'y a plus de doute possible : Thierry Karsenti, professeur au Département des sciences de l'éducation de l'UQO, est devenu l'un des grands experts au Canada en matière d'utilisation des technologies de l'information et de la communication (TIC) pour la formation universitaire. Les honneurs s'enchaînent dernièrement pour souligner l'importance de ses travaux d'innovation pédagogique. Déjà, l'an dernier, le professeur Karsenti avait reçu une mention du ministre de l'Éducation pour l'élaboration de son cours sur le Web Introduction à la recherche en éducation. Cette année, il a reçu trois prix prestigieux pour reconnaître l'innovation et la qualité de ses réalisations, dont deux à l'échelle canadienne, ce qui donne une excellente visibilité à l'UQO. Le 27 avril, il recevait le Prix Pédagogica-Rescol 2000 en reconnaissance de son implication au niveau de la promotion des TIC et pour l'ensemble de ses réalisations techno-pédagogiques à ce jour. Ce prix, décerné par le Réseau scolaire canadien (Rescol), lui a été remis dans le cadre du salon de l'inforoute et du multimédia VirezNet qui se déroulait au Palais des congrès de Hull en avril dernier. D'autre part, le 5 mai dernier, dans le cadre du congrès annuel de l'Association canadienne d'éducation à distance (ACÉD), il recevait le Prix d'excellence annuel de l'ACÉD pour la conception pédagogique de son cours Introduction à la recherche en éducation sur le Web. En recevant ce prix, l'UQO devançait les cinq autres finalistes, soit Simon Fraser University, Athabasca University, University of New Brunswick, University of Toronto et TÉLUQ. Enfin, le 30 mai dernier, à Trois-Rivières, il a reçu le Prix du ministre de l'Éducation 1999-2000 dans la catégorie Cours de la formation à distance au premier cycle de l'enseignement universitaire pour son cours intitulé Didactique du français au secondaire, également conçu pour le Web. L'utilisation des TIC pour la formation universitaire représente l'un des axes prioritaires de développement de l'UQO depuis quelques années. L'Université est déjà à l'avant-garde dans ce domaine et tient à maintenir cette tendance. C'est d'ailleurs grâce à l'initiative et à l'engagement soutenu de personnes comme Thierry Karsenti que l'UQO évolue si rapidement au chapitre de l'utilisation des technologies dans la formation universitaire.

Félicitations!

 

Beethoven arrive en grande pompe à l'UQO!

 

Deux nouveaux noms feront très prochainement leur entrée à l'UQO et ne passeront pas inaperçus. Il y a d'abord Beethoven, projet visant la mise en place d'un nouveau logiciel administratif qui entrera en fonction en octobre 2000. Puis, il y a le SAP qui est le nom de ce logiciel dont le fonctionnement vise l'optimisation des processus liés aux services des finances, de l'approvisionnement et du personnel et qui gérera les données traitées par ces services. Pourquoi avoir appelé le projet Beethoven? D'abord parce que neuf constituantes du réseau de l'Université du Québec, à l'instar des neuf symphonies du célèbre compositeur, sont partenaires dans ce projet, et aussi parce que l'on prévoit que l'implantation du logiciel se fera en toute harmonie!

Pourquoi un nouveau logiciel?

Tout a débuté en 1995. Des études menées par des groupes composés de représentants de toutes les constituantes visaient à déterminer comment les trois services en question devraient fonctionner pour répondre plus efficacement aux besoins du personnel et aux attentes des usagers en raison de l'évolution des technologies.Une recherche a par la suite été lancée pour trouver le logiciel qui permettrait de traiter l'information en fonction des besoins exprimés. « C'est le logiciel de la compagnie SAP Canada qui a le mieux répondu à tous les critères de sélection », a affirmé Roger Turcotte, directeur du Service aux personnels de l'UQO et responsable institutionnel pour le projet Beethoven. Ce système de gestion entièrement intégré propose une nouvelle approche du traitement de l'information et facilite l'utilisation de cette information dans la prise de décision. Il a fait ses preuves dans de nombreux organismes et entreprises, tels que la Société Radio-Canada, la Banque Royale, SHL-Systemhouse Québec et divers ministères des gouvernements du Québec et canadien.

Pas de retour en arrière...

« Le 2 octobre 2000, on ferme le logiciel SIGA, qui était en place depuis déjà sept ans, et on démarre le système SAP, a confié M. Turcotte. Bien sûr, nous procéderons d'abord, au cours de l'été, à des simulations afin de nous assurer que tout est fonctionnel. » Après l'Université du Québec à Trois-Rivières, qui devrait terminer l'implantation du nouveau logiciel en juin, l'UQO sera la deuxième constituante à suivre le processus d'implantation. Le système continuera ainsi d'être installé progressivement dans les neuf établissements partenaires jusqu'en 2002. Depuis plus de 15 mois, une équipe composée de membres provenant de tout le réseau travaille à ce projet d'envergure. L'UQO a détaché deux membres de son personnel, soit Carole Desbiens et Jacques Gazaille. Hélène Langlois, de la compagnie SAP Canada, dirige depuis le début toutes les étapes d'implantation.

Une implantation tout en douceur

La formation du personnel devrait se faire en deux phases. Le personnel des services concernés sera d'abord formé de façon intensive pendant tout le mois de septembre. Par la suite, une fois que le personnel des trois secteurs visés par ce changement aura bien maîtrisé l'information, les dossiers et les documents qui les concernent, une formation sera offerte pour le personnel des autres secteurs de façon progressive. « Le nouveau logiciel apportera des changements au niveau de la nature des tâches et des méthodes de travail. Il devrait permettre d'alléger le travail de nos employés, mais ces derniers devront maîtriser à fond son fonctionnement. C'est la façon dont les données seront traitées et entrées dans le système qui en déterminera l'efficacité en bout de ligne », a tenu à préciser M. Turcotte. « Bien sûr, la qualité du service pourra varier pendant la période de formation et d'implantation, et ce jusqu'à la fin de l'année 2000. C'est pourquoi nous invitons nos usagers à être patients et compréhensifs. Mais dès janvier 2001, ces derniers devraient être à même de constater tous les avantages qu'offrira le nouveau système. »

Des avantages pour tout le personnel

Que diriez-vous d'avoir accès directement, de votre poste de travail, à votre dossier personnel? Vous voulez savoir combien de jours de vacances ou de maladie il vous reste en banque? Vous avez besoin d'information sur votre couverture d'assurance? Avec Beethoven, ce sera un jeu d'enfant! Les services pourront faire eux-mêmes leurs demandes d'achat et les employés pourront remplir leur feuille de paie et leur formulaire de déplacement directement sur leur ordinateur. « Il reste encore des éléments à définir avant d'en arriver là et on ne peut pas dire exactement quand il sera possible de le faire, mais il s'agit de quelques-unes des applications qui seront disponibles éventuellement. » D'une façon générale, les principaux avantages pour l'UQO seront de permettre au personnel de fonctionner en temps réel, de rendre les informations plus disponibles pour les gestionnaires et plus faciles d'accès et de rendre le travail plus efficace. Le 2 octobre 2000 sera donc une date importante dans le fonctionnement de l'UQO. C'est à surveiller!

Jacques Gazaille, UQO, Denis Bilodeau, UQAC, Hélène Langlois, SAP, Roger Turcotte, UQO, et Pierre Careau, Centre de services communs du réseau de l'Université du Québec.

L'harmonie règne dans la formation à l'enseignement

 

Le Module de l'éducation de l'UQO, sous la direction de Raymond Lévesque, met présentement la touche finale à un projet d'envergure visant l'harmonisation des programmes de baccalauréat en éducation. Ce projet de longue haleine tient le Module bien occupé depuis un certain temps, et voilà que l'exercice porte ses fruits. En effet, dès l'automne 2000, la nouvelle programmation sera intégrée à l'horaire des étudiants.

Le point de départ

Cette vaste opération découle d'un certain nombre de facteurs. D'abord, le Conseil des études de l'Université du Québec a modifié une de ses exigences concernant la comptabilité des crédits de stage, voulant que chaque semaine de stage effectuée en milieu scolaire corresponde à un crédit. Aussi, dorénavant, les stages d'enseignement totalisant 24 semaines équivaudront à 24 crédits plutôt qu'à 17 crédits comme c'était le cas auparavant. Cette nouvelle règle a ainsi obligé le Module à ajuster les crédits alloués aux stages et à revoir la structure même de ses programmes. D'un autre côté, le directeur du Module a également reçu le mandat de la doyenne des études, Leticia Messier, de rationaliser la banque de cours de tous les programmes de baccalauréat en éducation offerts à l'UQO. « Les professeurs du Département se sont assis avec moi et, ensemble, nous nous sommes attaqués à la tâche. L'exercice a été très fructueux et nous a même permis de constater que certains programmes auraient avantage à inclure des cours qu'ils n'offraient pas jusqu'à présent, » a souligné Raymond Lévesque. L'excellente collaboration des professeurs du Département des sciences de l'éducation a permis d'accomplir un travail phénoménal. Par la suite, tout le personnel du Module a eu à accomplir un véritable travail de moine. « Il nous a fallu refaire tous les cheminements et replacer les cours dans les trimestres pour arriver à intégrer la nouvelle programmation pour les étudiants de 1re, 2e et 3e année. Le dossier de chaque étudiant a dû être examiné individuellement pour que les horaires concordent. » Les étudiants qui seront en 4e année à l'automne ne seront pas touchés par cette nouvelle programmation, car cela aurait trop modifié le total de crédits obtenus en fin de programme. Toutefois, dès janvier 2001, tous les étudiants seront intégrés à la nouvelle structure.

Raymond Lévesque

Une toute nouvelle structure

Jusqu'à maintenant, les cinq programmes de baccalauréat en éducation de l'UQO, soit en orthopédagogie, en enseignement des arts, en enseignement des langues secondes, en enseignement secondaire et en éducation préscolaire et en enseignement primaire, avaient chacun leur programmation spécifique. Parfois, le même cours pouvait être offert dans plusieurs programmes, mais avec un plan de cours et une équivalence de crédits légèrement différents. De façon concrète, les modifications apportées comportent dorénavant une structure commune à l'ensemble des programmes en éducation qui comprend trois blocs de formation. Le bloc de formation fondamentale et psychopédagogique comprend 30 crédits, dont 7 cours sont communs pour tous les étudiants. Le bloc de formation pratique et intégrée devient équivalent à 30 crédits, soit à une année complète, ce qui est unique en province et dans le réseau de l'Université du Québec. Enfin, le bloc de formation psychopédagogique spécifique ou disciplinaire comprend 60 crédits, soit l'équivalent de 2 ans. Suite à l'exercice d'harmonisation, certains de ces cours ont été retirés et leur contenu a été réparti dans de nouveaux cours ou dans des cours déjà existants.

Des avantages importants

Les avantages de l'harmonisation des programmes sont nombreux. Elle permet, entre autres, à l'Université d'assurer la survie de certains programmes dont la clientèle est moins nombreuse, comme le baccalauréat en enseignement des arts et celui en orthopédagogie qui ne comptent parfois que cinq étudiants. « Il s'agit d'un excellent exemple de l'effort de rationalisation de l'Université auprès du ministère de l'Éducation, a précisé Raymond Lévesque. Par ailleurs, l'exercice accompli constitue un très bon départ pour la révision en profondeur des programmes qui s'annonce dans le cadre de la réforme en éducation. » Les avantages seront également importants pour les étudiants. Certains d'entre eux, selon leur programme d'études, auront désormais accès à des cours essentiels pour leur formation qui ne leur étaient pas offerts auparavant. De plus, comme il sera maintenant possible d'offrir les cours communs plus régulièrement de trimestre en trimestre plutôt qu'à tous les ans ou tous les deux ans, les étudiants sous tutelle ou qui auront subi un échec seront en mesure de reprendre certains cours plus rapidement.

Un modèle à suivre?

Le Module de l'éducation a certainement accompli un travail de maître au cours de l'année qui vient de passer en réalisant cette vaste opération.
« L'harmonisation des programmes en éducation est un tour de force extraordinaire dont je suis très heureux, » a affirmé Denis Dubé, vice-recteur à l'enseignement et à la recherche. Selon lui, l'application d'une démarche analogue n'est toutefois pas nécessairement possible dans d'autres modules, pour diverses raisons. Cependant, l'UQO tente de gérer l'évolution de la programmation dans son ensemble en passant par les nécessaires rationalisations, mais toujours en respectant les enjeux proprement académiques des plans de formation.


Maîtrise du français en enseignement :
L'UQO prend le taureau par les cornes!

Il n'y a pas que l'harmonisation des programmes qui a tenu le Module de l'éducation occupé au cours de la dernière année. Pour assurer la qualité de l'expression française écrite chez ses étudiants de premier cycle admis à l'un des baccalauréats en enseignement, le Module a décidé de prendre les grands moyens! Dans une lettre envoyée à tous les nouveaux étudiants inscrits au trimestre d'automne 2000, l'Université les informe de la nouvelle Politique relative à la qualité de l'expression écrite et leur propose une entente.

Une mesure devenue nécessaire

Selon Raymond Lévesque, directeur du Module de l'éducation, la révision de la politique de l'UQO relative à la qualité du français s'avérait nécessaire pour son module. « La langue d'enseignement est le premier et le principal outil de travail en enseignement, et il importe que les enseignants maîtrisent cet outil fondamental à un degré supérieur. Quelle que soit la discipline enseignée, il leur sera demandé de soutenir les apprentissages langagiers. Il est donc clair qu'ils doivent avoir une excellente maîtrise de la langue, et cette démonstration doit être faite clairement pour l'obtention du diplôme en enseignement. Il y a d'ailleurs lieu de souligner que la réforme de l'éducation en cours insiste sur l'apprentissage des langues et, en particulier, sur celui de la langue d'enseignement. » La nouvelle politique comprend deux étapes à franchir pour les étudiants inscrits à un baccalauréat en enseignement.

La première étape touche en fait tous les étudiants inscrits à l'UQO, peu importe le programme. Il s'agit simplement de réussir, avec une note de 52 % ou plus, un test, intitulé Test de français, application de la politique relative à la qualité de l'expression française écrite, qui mesure les compétences linguistiques de base. Comme cette exigence n'est pas suffisante pour de futurs enseignants, le Module de l'éducation a apporté une nouvelle exigence : subir une autre épreuve qui permettra cette fois de mesurer des compétences linguistiques spécifiques de haut niveau. « Les étudiants admis devront se soumettre à l'épreuve de français du Module de l'éducation durant leur premier trimestre d'inscription au programme. En cas d'échec à cette épreuve, ils sont autorisés à poursuivre leur programme jusqu'à un maximum de 45 crédits. Toutefois, ils devront reprendre et réussir l'épreuve avant de pouvoir s'inscrire à un stage d'intervention », a expliqué Raymond Lévesque.

Pour réussir cette deuxième épreuve, les étudiants doivent obtenir une note minimum de 80 %. Il est à noter que l'épreuve porte essentiellement sur le contenu du Programme du ministère de l'Éducation en français au secondaire. Elle touche donc des notions que les élèves devraient normalement maîtriser à la fin du secondaire. L'épreuve sera offerte à tous les trimestres pour ceux qui ne l'auront pas réussie la première fois.

Un défi lancé
aux « plus vieux »

Pour les étudiants qui en seront à leur 2e, 3e ou 4e année d'études, les mêmes exigences ne pourront être imposées. « On ne peut exiger d'eux qu'ils subissent l'épreuve du Module, puisque la politique n'existait pas quand ils ont commencé leurs études dans leur programme respectif. Nous les avons toutefois informés de la politique en les invitant à subir l'examen de français sur une base volontaire. » Sur les 93 étudiants qui se sont présentés à l'épreuve de leur propre chef, 25 ont obtenu la note de passage de 80 % et plus. Le Module encourage ceux qui ont subi un échec à prendre des cours d'appoint et à relever le défi une seconde fois. Pour les nouveaux étudiants qui commenceront leurs études à l'automne, il s'agit d'un contrat non négociable. « À moins que leur inscription ne soit annulée avant le 1er septembre 2000, nous considérons qu'ils se sont engagés à respecter les conditions de la nouvelle politique », a conclu le professeur Lévesque.

 

Sur la scène internationale
L'UQO et le Brésil : une relation qui dure!

Les partenariats UQO-Brésil prennent de plus en plus d'ampleur. Une conférence prononcée récemment par le professeur Jacques Dionne, du Département de psychoéducation et de psychologie, au Brésil a tellement impressionnée un des ministres d'État de Sao Paulo qu'il a décidé d'entreprendre un voyage au Québec pour s'informer lui-même sur l'organisation des services pour les adolescents en difficulté, en particulier pour les jeunes contrevenants. C'est ainsi que le 31 mai dernier, le recteur Francis Whyte recevait officiellement à l'UQO une délégation du Brésil composée du Senhor Edsom Ortega Marquez, Secretario Estadual do Desenvolvimento e Assistençia Social, accompagné de son épouse la Senhora Tassia Regino, de la Dra Ruth Estevao, de la Préfecture municipale de Ribeirao Preto, et du Senhor Luis Barillari, architecte.

Une tâche colossale

Le Secretario Ortega a entrepris dans l'État de Sao Paulo une réforme majeure de l'organisation des services aux jeunes en difficulté. Dans le cadre de cette réforme, il a décidé de procéder à une transformation profonde des centres de détention pour mineurs appelés FEBEM au Brésil. « Les jeunes placés dans ces centres vivaient jusqu'à récemment dans des conditions horribles en raison de la surpopulation, de l'inadéquacité des lieux physiques et de la pauvre qualité des programmes d'intervention, a commenté le professeur Dionne. Plusieurs de ces établissements ont vécu des rébellions et des émeutes meurtrières au cours des dernières années; des adolescents, des membres du personnel et de la police ont été tués lors de ces émeutes. Le Secretario Ortega a mis sur pied une équipe de spécialistes pour établir un plan d'action en vue de mettre fin à ces conditions. « Les résultats se font déjà sentir. Certains des établissements existants ont été démolis et les autorités sont en train de construire de nouveaux bâtiments moins répressifs. De plus, de nouveaux programmes de réadaptation commencent déjà à être mis en uvre à certains endroits, plus de 1000 nouveaux fonctionnaires ont été engagés et un plan de formation du personnel devrait commencer à s'appliquer bientôt. Bref, il s'agit là d'une tâche colossale à laquelle le Secretario Ortega et son équipe s'attaquent avec courage et détermination. »

Les bases d'un nouveau partenariat

Tel que mentionné ci-dessus, c'est en février dernier que le Secretario Ortega a commencé à s'intéresser au modèle québécois, dans le cadre d'une conférence du professeur Dionne sur le thème du rôle de la psychoéducation dans l'évolution des services de réadaptation au Québec et de l'apport potentiel de cette expérience à la Réforme des FEBEM. À cette occasion, le professeur Dionne avait mis un accent particulier sur le fait que le Québec est un des seuls endroits au monde où on est parvenu à mettre au point des programmes de réadaptation efficaces avec des adolescents contrevenants dans des milieux de garde « fermée » en parvenant à trouver un juste équilibre entre la dimension de la réadaptation du jeune et celle de la protection du public dans le respect des droits des jeunes. Sensibilisé par ce qui se fait au Québec, le Secretario Ortega a voulu venir voir de plus près comment fonctionnent certains programmes innovateurs dans les Centres jeunesse de l'Outaouais et de Montréal et aussi comprendre l'orientation des politiques du Québec face aux jeunes et l'évolution des recherches dans le domaine.

Les membres de la délégation brésilienne

Étant assistante sociale de profession, la Senhora Tassia Regino, était quant à elle particulièrement intéressée à connaître l'organisation des services au Québec et les façons d'intervenir avec les jeunes et leurs familles. De son côté, la Dra Ruth Estevao, est responsable avec le professeur Dionne d'un autre projet de collaboration, cette fois entre l'UQO, la Préfeitura Municipal de Ribeirao Preto, et l'ONG, Organisaçao Comunitaria Santo Antonio Maria de Claret, intitulé Rompre l'isolement pour améliorer le présent et le futur de nos enfants et adolescents. Ce projet, auquel l'UQO participe activement depuis deux ans, a pour principaux objectifs la formation des intervenants travaillant auprès des jeunes en difficulté et des jeunes de la rue, le développement et l'évaluation de nouveaux programmes d'intervention et l'échange d'étudiants, d'intervenants et d'administrateurs. Jusqu'à aujourd'hui, ce projet a mené, entre autres, à la présentation d'une vingtaine de conférences par le professeur Dionne, à plusieurs dizaines d'heures de formation animées par une professeure chargée de cours à l'UQO, Nicole St-Martin, et au stage de six mois avec les enfants de la rue et leurs intervenants au Brésil de Catherine Desrochers, étudiante à la maîtrise en psychoéducation à l'UQO. Au cours de ce stage, Catherine avait co-animé des activités avec des intervenants et fait l'évaluation du programme d'un centre d'intervention pour les enfants de la rue, la Casa Travessia. De plus, MM. Gilles Clavel, directeur général des Centres Jeunesse de l'Outaouais, et Michel Séguin, juge à la Chambre de la jeunesse du Palais de justice de Hull, ont visité les programmes d'intervention de Ribeirao Preto et y ont fait des conférences. Toujours dans le cadre de ce projet, l'UQO devrait accueillir bientôt un premier étudiant de Ribeirao Preto au programme de maîtrise en psychoéducation. Enfin, l'architecte Luis Barichelli s'était également joint à la délégation brésilienne puisque la municipalité de Ribeirao Preto a décidé de construire un nouveau centre pour remplacer la Casa Travessia où Catherine Desrochers a fait une partie de son stage. Lui et la Dra Estevao veulent s'inspirer des méthodes québécoises pour que les bâtiments répondent mieux aux besoins de réadaptation des enfants.

Un solide partenariat

Cette visite à l'UQO était organisée par le professeur Dionne et le Bureau de liaison université-milieu (BLUM) en collaboration avec M. Clavel. Par ailleurs, le ministère des Relations internationales du Québec, le ministère de la Santé et des Services sociaux et la Régie régionale de la santé et des services sociaux de l'Outaouais, ainsi que les Centres jeunesse de Montréal, font aussi partie des principaux organismes partenaires du projet.

Dans l'ordre habituel, Francis Whyte, Edsom Ortega Marquez, Jacques Dionne, Tassia Regino, Leticia Messier, Ruth Estevao, Gilles Clavel et Catherine Desrochers.


Lancement de volume à l'UQO
La garde partagée : l'équité en question

Denyse Côté, professeure au Département de travail social de l'UQO, a procédé, le 24 mai dernier, au lancement de son livre La garde partagée : l'équité en question qui vient de paraître aux Éditions du remue-ménage. Dans son livre, Denyse Côté propose une analyse sociologique de la garde partagée. Son étude porte sur la tâche parentale dans le cadre de la garde partagée et sur la façon dont les parents font l'éducation des enfants à l'intérieur de ce modèle. La garde physique partagée se fonde sur un partage équitable du temps de garde des enfants après le divorce ou la séparation et présume aussi qu'il y a un partage égal du soin des enfants entre le père et la mère.

Équité du temps de garde
vs équité des sexes

Des groupes de pères ont présenté la garde partagée comme un droit des pères et la monoparentalité féminine comme une injustice perpétrée à leur égard. De leur côté, plusieurs groupes de femmes et plusieurs femmes envisagent la garde partagée avec méfiance. Comment expliquer ce paradoxe? Les enfants de parents séparés devraient-ils être normalement élevés par leur père et leur mère? Les mères qui refusent cette solution font-elles obstacle au sain développement de leur enfant et nient-elles les droits des pères? La garde partagée est-elle une solution applicable de façon générale? Devrait-elle être obligatoire? La garde partagée constitue maintenant, selon plusieurs, un symbole d'équité entre les sexes et, à ce titre, est l'un des enjeux importants de la future réforme de la loi canadienne sur le divorce. C'est là que la professeure Côté sonne l'alarme. Selon elle, il ne faut pas croire que la garde partagée soit la solution miracle que l'on peut appliquer à tous les cas de séparation ou de divorce. Il pourrait même s'avérer dangereux d'en faire une formule modèle. « Mon ouvrage démontre qu'il existe une marge entre le modèle et la réalité qu'il faut saisir pour s'assurer que les politiques et les pratiques en matière de garde n'instaurent de nouvelles modalités discriminatoires envers les mères », a précisé Denyse Côté.
L'expertise de Denyse Côté sur la garde partagée a amené différents organismes et instances gouvernementales à la consulter à ce sujet. La garde partagée : l'équité en question est ailleurs, à ce jour, la seule recherche portant sur l'évolution du cadre de vie quotidien des enfants en situation de garde partagée, à la lumière des transformations de la maternité et de la paternité.

  Denyse Côté pose en compagnie de Denis Dubé, vice-recteur à l'enseignement et à la recherche, et des membres de sa famille. À gauche, son père Ernest Côté et son frère Benoît. À droite, son frère Michel et sa soeur Lucie.  

 

L'Uniscope tire sa révérence

Vous lisez présentement le dernier article de la dernière page du dernier numéro de l'année de l'Uniscope. Mais ce n'est pas tout! Ce numéro que vous tenez entre vos mains est la toute dernière parution de cette publication mensuelle qui a marqué l'Université en relatant ses principales réalisations au fil des ans. Dès l'automne 2000, l'Uniscope cédera effectivement sa place à une toute nouvelle publication repensée et modifiée pour mieux répondre aux besoins d'une université dynamique et en plein développement. Les résultats d'une large consultation faite auprès d'employés, d'étudiants, de diplômés et d'autres abonnés ont servi à déterminer les paramètres de cette nouvelle publication afin qu'elle réponde mieux aux attentes de la majorité des lecteurs. La nouvelle publication, dont le nom sera déterminé dans le cadre d'un concours lancé prochainement, prendra la forme d'un magazine qui sera publié trois fois par année. Veuillez toutefois noter que seulement deux numéros paraîtront pour sa première année d'existence. Pour répondre efficacement aux besoins de diffusion de l'information de divers secteurs de l'UQO, la nouvelle revue réunira les nouvelles de l'Université, de la Fondation et de l'Association des diplômés. La création d'un tel outil de communication permettra de raffermir le sentiment d'appartenance, de sensibiliser les membres de la collectivité universitaire aux perspectives de développement de l'institution, de témoigner de la vitalité de la vie universitaire et d'élargir la visibilité de l'Université dans le milieu, notamment en valorisant son personnel, ses étudiants, ses diplômés et ses réalisations auprès du grand public.

Une source alternative d'information quotidienne

Étant donné que la publication ne paraîtra qu'à tous les quatre mois, la rubrique Au quotidien sur le site Web de l'UQO prendra de plus en plus d'ampleur. Elle deviendra, en effet, la principale source d'information quotidienne pour la communauté universitaire et externe. Nous vous invitons donc à prendre l'habitude de faire une pause-café virtuelle à l'adresse www.uqo.ca.

Ce n'est qu'un au revoir!

Nous venons, ensemble, de tourner la dernière page de l'Uniscope. Mais vous avez rendez-vous à l'automne pour la naissance d'une nouvelle publication qui, nous l'espérons, saura vous surprendre et capter toute votre attention!

D'ici là, bonnes vacances!